DIVING WITH ANDY – Diving With Andy
(Dièse Production / Harmonia Mundi) [site] – acheter ce disque
Repérés sur la dernière édition CQFD pour une composition douce-amère ("Manderley"), puis propulsés sur les ondes de France Inter par une perle pop aux arrangements ad hoc ("Andrew"), le trio Diving with Andy a eu tôt fait de tirer profit d’une situation avantageuse. Et quelque peu inédite, car il n’est pas si fréquent de rencontrer dans nos contrées une assimilation si naturelle des codes (cordes ?) de la culture anglo-pop , jusque dans l’accent délicieusement exact de Juliette Paquereau. A s’y méprendre. Ou à ne pas trop savoir à quel saint du panthéon sixties se vouer, car le groupe déroule son savoir-faire sur les cinq premiers morceaux dans une variété de styles (chansons à facettes multiples, versant symphonique, mélancolique, surf-pop, indie, ou cinématographique) qui a pour mission de dissuader toute comparaison et de déposer, à n’en pas douter, une griffe. Et, on regrette de le dire, le groupe s’est un peu arrêté là, car les compositions qui suivent marquent le pas. Malgré l’intervention vocale de Xavier Boyer (Tahiti 80), malgré les savants mélanges ("Insecure", avec un phrasé proche de Chan Marshall déposé sur des cordes gainsbourgeoises), malgré les envolées (la voix maîtresse de Juliette noyée sous les violons de "Unsure"), malgré les dix idées d’arrangements et de production par morceau. Peut-être y a-t-il là une trop grande volonté de bien faire, peut-être les talents de ces jeunes sont-ils si impatients qu’ils n’ont pu se résoudre à parfois choisir, à dessiner des lignes esthétiques plus sobres, à se limiter. Péché de jeunesse, forcément véniel.
David Larre
Andrew
Manderley
October in May
Where Does it Lead
Balancing My Head
Wasted Time
The Waltz
Feeling Insecure
Unsure
Dear
Wishing I Could Taste