PINK MOUNTAINTOPS – Axis Of Evol
(Jagjaguwar / City Slang) – acheter ce disque
On nous avait déjà dit que les filles naissaient dans les choux, mais ce que l’on ne savait pas et que cette pochette semble nous annoncer, c’est que les roses, elles, naissent dans les limbes, ce lieu où les enfants disparus errent à jamais.
Outre cette magnifique pochette donc, le Canadien Stephen Mc Bean confirme l’ambition graphique et prouve que les plus jolies choses peuvent naître sur un parterre osseux – charnier fertile en mélodies florales.
Ce groupe s’élève ici plus haut que les montagnes noires (Black Mountain étant un des noms sous lequel officie l’intéressé pré-cité) et découvre des cimes roses inconnues de tous. Sauf peut-être du Velvet ou de Led Zeppelin.
Pour approcher ces sommets, ils ont dû grimper ferme, les gaillards. Montée sous acide, parfois ("Slaves"). Mais remontées mécaniques aussi, notamment sur "New Drugs Queens" et sur le bien nommé "Lord, Let Us Shine" où même l’orage menaçant ne les empêche pas de célébrer leur hymne enfiévré.
Aussi, de retour au chalet, ce sont de somptueuses ballades lo-fi que nous propose ce groupe en guise de douce désolation (on pense à Will Oldham sur "Comas", à Smog période "A Doctor Came at Dawn" et son enivrant "Lize" sur "How We Can Get Free").
Cet hiver, nous n’avions pas cet album pour accompagner le(s) vin(s) chaud(s) au pied des pistes. Les deux n’en auraient été certainement que plus savoureux, mais l’on se consolera avec cet abominable bonhomme de neige, ce florilège de poudre heureuse, tout en contemplant les dernières compétitions de ski à la télé.
Charles Goethals
Comas
Cold Criminals
New Drug Queens
Slaves
Plastic Man, You’re the Devil
Lord, Let Us Shine
How We Can Get Free