QUASI – When The Going Gets Dark
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J’ai toujours eu une énorme sympathie pour Quasi, duo compagnon de route habituel d’Elliott Smith et, à l’occasion, des Go-Betweens ou de Built To Spill.
J’appréciais aussi beaucoup la douce folie et la polyvalence de Sam Coomes : guitariste de Heatmiser, bassiste d’Elliott Smith, unique joueur de son orgue déstructuré pour Quasi, autant que l’imagination et la rigueur de Janet Weiss (également batteuse de Sleater-Kinney). Et bien en écoutant "When The Going Gets Dark", mon enthousiasme reste intact.
Le duo de l’Oregon a choisi une orientation un peu moins pop que sur ses albums précédents. Celui-ci débute avec un morceau à tendance très "wilcoienne", "Alice the Goon", histoire de préparer doucement nos oreilles au détonant "The Rhino". Tous les ingrédient qu’on apprécie chez Quasi sont là : piano endiablé, petits cris égarés, batterie haletante, bref, "The Rhino" est un petit brûlot bien caractéristique de ce que peuvent faire ces Américains quand ils sont en grande forme.
Ainsi pas de réelle révolution, le couple de Portland se renouvelle sans tout bouleverser. Depuis déjà quelques albums, l’orgue ne monopolise plus le devant de la scène au profit de jeux de guitares que les nostalgiques trouveront parfois un peu trop ampoulés. Un orgue légèrement moins chaotique et plus en retrait autorise de petites merveilles punk/jazzy d’une remarquable ingéniosité ("Merry X-Mas"). Toujours autant préoccupé par le contexte international, Sam Coomes n’oublie pas aussi de s’énerver sur les textes, avec toute la nuance qu’on lui connaît ("Peace and War").
Cet album transpire moins la bonne humeur que d’habitude, mais Quasi restera toujours Quasi, et les Américains arrivent encore une fois à faire naître un large sourire sur ma figure.
Vincent Le Doeuff
(ledoeuffv@yahoo.fr)
Alice the Goon
The Rhino
When the Going Gets Dark
I Don’t Know You Anymore
Peace and Love
Beyond the Sky
Presto Change-o
Poverty Sucks
Merry X-Mas
Death Culture Blues
Invisible Star