QUINCANNON – Homeless Stars, Never Late
(109trax / Musicast) [site]
Petit dernier d’un groupe français anglophone formé au milieu des années 90, je suis né à la fin de l’année 2005. Mes deux grands frères ont été enregistrés respectivement en 1999 et en 2001. Tous trois nous portons la marque d’une certaine folie-douce que l’on pourrait apparenter à celle de Dionysos et nous vouons un culte à l’indie-rock américain. Sacré "découverte" au Printemps de Bourges en 2000, mes géniteurs enchaînèrent alors quelques prestations scéniques remarquées dans le landerneau rock comme cette "Oligarchy in Your Ass" jouée sur le plateau du Cercle de Minuit, qui fit passer les Sex Pistols pour de sympathiques plaisanciers en croisière sur la Tamise. Mon créateur, Henri-Jean Debon, n’est autre que cet illustre réalisateur de clips bien connu de Noir Désir, Dominique A, Ingrid Caven, Louise Attaque, AS Dragon et mon producteur, Romain Humeau, officie ordinairement au sein du groupe portant le même nom que la célèbre tour sise au pied de la Seine.
Beaucoup plus ramassé que mon frère cadet qui étalait ses 23 morceaux au nez et à la barbe de toutes les radios, je n’en suis pas moins iconoclaste, inclassable et terriblement aguicheur. Dans un excès de confiance que l’on pourrait taxer de folie furieuse ou de suicide commercial, les 13 titres que je comporte s’illustrent tous par leur côté fourre-tout, zappeur et boulimique qui donne à entendre des tas d’influences et de nombreux morceaux en un. Comme toute musique bien née, je rends hommage aux mélodies célestes des Pixies ("Legend"), aux expériences soniques des Sonic Youth ("Superfriends"), à la pop déglinguée de Daniel Johnston (la reprise de "My Favorite Darling Girl") et autres musiciens improbables. Certains décèleront dans mes parties plus acoustiques des climats sombres évoquant tour à tour le cabaret berlinois ou une fanfare poussive jouant pour un bal fantôme au Nouveau-Mexique ("New-York Calling", "Sanité Dédé"). Dans tous les cas, les auditeurs verront que j’aime autant la musique que la provocation, l’excentricité électrique que les ballades perdues, les histoires de cow-boys mâchouillant du chewing-gum que les travestis allemands, les grands espaces américains que les placards remplis de toiles d’araignées. Avis aux réducteurs de têtes, il leur faudra un chausse-pied géant pour me faire entrer dans une de leurs foutues cases. Comme il est écrit à l’intérieur de mon livret, j’annonce la fin irrémédiable des agissements du groupe qui m’a engendré. Mais faut-il vraiment croire des gens capables du meilleur comme du pire (je pense notamment à "Staying Alive" ce morceau de funk-folk groovy et claustrophobe qui s’affiche à la plage 8). Dans tous les cas, je suis… je suis… "Homeless Stars, Never Late" de Quincannon. Cocoricooooo !
Luc Taramini
Legend
Didn’t Say?
Superfriends
Gentlemen in Hell
I Shadow You
A Triumph
Dean
Staying Alive
It’s a Contest Song
New-York Calling
Sanité Dédé
Sick Sick Sick
My favorite Darling Girl