THE MAGIC NUMBERS – The Magic Numbers
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Comme avec HAL un peu plus tôt dans l’année ("un disque pour les filles", m’ont dit plusieurs amies, "tu peux pas comprendre…"), j’aurais aimé pouvoir dire le plus grand bien de ce premier album des Magic Numbers. Car oui, la pop j’aime ça, et pop, les Magic Numbers le sont. Car oui, les harmonies vocales, je m’en délecte, et ce disque en regorge. Car oui, les compositions gigognes, j’adore ça, et Romeo Stodart sait manifestement y faire en la matière. Pourtant, je me contenterai d’un peu reluisant "peut mieux faire".
Après un départ sur les chapeaux de roues, brillant même ("Mornings Eleven", "Forever Lost", "Love Me like You" un peu plus loin), le disque s’embourbe quelque peu entre ballades dispensables et titres à rallonge. Trop démonstratif, le quartette ne peut s’empêcher de délayer ses titres les plus accrocheurs au-delà des quatre minutes ; parfois ça passe ("Mornings Eleven", encore, parce que c’est le titre qui ouvre l’album, et que quand même, ces chansons pop en plusieurs "mouvements", façon "Good Vibrations", ça fait toujours son petit effet), d’autres fois ça lasse très vite. Seul "Love Me like You" parvient réellement à tirer partie de sa construction de sa construction en alliant intensité en crescendo et jubilation pop, avant que l’album ne sombre irrémédiablement dans l’excès de glucose, et l’auditeur dans un engourdissement assez paradoxal. Avec ses 62 minutes pour treize chansons, ce premier album souffre réellement d’un criant manque de concision. Malgré d’indéniables qualités de composition et d’interprétation, le groupe échoue à rendre sa musique totalement captivante. Dommage, le potentiel est là.
Guillaume
Mornings Eleven
Forever Lost
The Mule
Long Legs
Love Me Like You
Which Way To Happy
I See You, You See Me
Don’t Give Up The Fight
This Love
Wheels On Fire
Love’s A Game
Try
Hymn For Her