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Kaiser Chiefs – Employment

KAISER CHIEFS – Employment
(AZ / Universal) [site] – acheter ce disque

KAISER CHIEFS - EmploymentCommençons par le commencement : les mugs et les t-shirts Kaiser Chiefs sont en vente sur le site du groupe. La couv’ du NME est déjà faite et le stade de foot de Leeds United passe régulièrement leurs chansons plein pot. La gloire, la consécration. Un bon début, donc. A présent, oublions le phénomène. Passons à la musique. C’est de la britpop, ça en a le goût, l’odeur, mais quelque chose nous chiffonne : ah oui, ça n’est plus censé exister, cette musique-là. Oasis sent la boule anti-mites, Blur s’est exilé sous les tropiques et le reste est à 6 euros chez les disquaires d’occasion. Pourtant, en écoutant ces cinq loufoques ranimer cette grande fille facile, l’espoir renaît. Mais oui, ils y arrivent ! La britpop s’ébroue, se relève et danse la gigue comme au bon vieux temps. Comme il y a 10 ou 15 ans. Tout, ici, n’est que "lalalalala" hystériques, refrains et sur-refrains, slows et crescendos. De véritable montagnes russes. Spectacle jubilatoire en concert : le chanteur, voix puissante et veste rayée, cabriole, le bassiste rebondit en souriant, le clavier au chapeau ska se balance, le batteur fait les chœurs et le guitariste stoïque enquille riff sur riff. Sur l’album, la voix farfelue rappelle parfois celle d’Andy Partridge (XTC), comme sur l’accrocheur "I Love You Less and Less", et va jusqu’à se pasticher, façon cabaret, sur "Time Honoured Tradition". Quant au tube "Na na na na naa", tout est dit dans le titre : gai, véloce, exubérant. On a dit "tube" ? Chaque chanson est un tube : "I Predict a Riot" et son slogan clashien, "What Did I Ever Give You?" et son dub à la Specials façon "Ghost Town", "Saturday Night" et son refrain 100% Blur (on jurerait d’ailleurs entendre Damon Albarn). "Modern Way" évoque les Kinks, "Oh my God" débute comme un Happy Mondays puis évolue en Madness, avec ses guitares tranchantes et son refrain facile à chanter. Touche mélancolique sur le sémillant "You Can Have it All". Et "Born to Be a Dancer" : que ne donneraient pas certains pour arriver à cette simplicité, cette fluidité, cette urgence, cette accroche ! En tout, 40 minutes de hits, 40 minutes de joie communicative, d’énergie contagieuse, d’humour ravageur. On a beau savoir (le NME, le foot, les mugs), on a beau les voir arriver de loin, on marche, on court, on sprinte. Seul regret : avec tous ces tubes, difficile de saisir l’âme du groupe. Ses errances, ses faiblesses. Un peu comme ces best-of qui ne nous montrent que le meilleur profil de l’artiste. Le prochain album nous dira sûrement si, chez les Kaiser Chiefs, nous aimons autre chose que les Kinks, Madness ou Blur. Les Kaiser Chiefs, peut-être.

V

Everyday I Love You Less and Less  
I Predict A Riot  
Modern Way  
Na Na Na Na Naa  
You Can Have It All  
Oh My God  
Born To Be A Dancer  
Saturday Night  
What Did I Ever Give You?  
Time Honoured Tradition  
Caroline, Yes  
Team Mate  

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