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Electrelane – Interview

ELECTRELANE – Interview

ELECTRELANERendez-vous dans les locaux de la maison de disques parisienne des Electrelane, locaux un peu glauques :  pas de fenêtres ni d’ouvertures… Sans doute un rapport avec l’énigmatique pochette de leur dernier album « Axes » !

Je vous ai découvertes avec « Rock it to the Moon » votre premier album. C’était un album instrumental, vous cherchiez à cacher que vous étiez un groupe de filles ?
Verity : Non pas du tout ! Les vocaux n’étaient pas nécessaires sur ce premier disque. En fait, ils auraient perturbé la musique, caché ce qu’il se passe vraiment sur le disque.  Il y avait suffisamment de choses dans la musique pour se passer de vocaux. On n’a pas cherché à cacher que nous étions des filles.

De quelle manière composez vous ? On dirait que vous composez en improvisation.
V. : Oui, exact. On a essayé de jouer naturellement ce qui nous venait à l’esprit. On cherchait à faire quelque chose de répétitif, simple et émotionnel. C’est vrai qu’on écoutait beaucoup de krautrock à l’époque de ce disque… C’est amusant de voir que certains citaient pour nous certaines références de groupes qu’on n’avait jamais écoutés…

A qui penses-tu ?
V. : Les B52’s par exemple. On m’en a cité d’autres…

Une de mes amies trouvait que cela ressemblait à My Bloody Valentine…
V. : On essaye de ne pas avoir une influence trop présente à l’esprit quand on fait un disque. On n’a pas envie de répéter ce qu’un autre groupe aurait déjà fait. Mais c’est vrai qu’on écoutait pas mal My Bloody Valentine… Le coté brouillon, les voix quasiment cachées… Une autre grosse influence a été les premiers Pink Floyd, les deux premiers albums « the Piper at the Gates of Dawn » et « A Saucerful of Secrets ».

D’accord, plutôt la période Syd Barrett…
V. : Oui, c’est ça.

Personnellement, ca m’a fait penser à Air jouant du punk…
Verity et Mya : (rires)…

C’était ma définition de ce premier disque…
V. : C’est vrai qu’on utilisait les claviers un peu comme eux.

Oui, vous utilisiez beaucoup le Farfisa. Il y avait même une chanson qui s’appelait « I Love my Farfisa ». A l’écoute du nouvel album, on a ‘impression que tu t’en es débarrassé, de ton Farfisa !
V. : Oui, je pense que je l’ai probablement trop aimé, et j’en ai eu marre de lui !  (rires)

Il y a un élément très important chez Electrelane, c’est l’aspect visuel. J’ai reçu une copie du nouvel album sans la pochette, qu’est-ce qu’elle représente cette fois-ci ?
Verity : C’est Emma, notre batteuse, qui est responsable du visuel de tous nos albums. Pour « Axes », notre dernier album, c’est une pochette très sombre représentant une fenêtre et au dos une cour, tout aussi sombre.
Mya : En revanche,  quand tu ouvre le cd, l’intérieur est très lumineux.

C’est une excellente idée ! il y a toujours une impression de solitude qui se dégage de vos pochettes…
V. : Emma est très douée pour capturer l’esprit de notre musique. Pour « the Power Out », c’était une collection de différentes photographies, puisque l’album était une collection de chansons de différents styles. Pour le premier album, comme ce dernier, c’est davantage une pièce continue de musique, d’ou un visuel homogène.

Il y avait beaucoup de remerciements sur ce premier disque. Une longue liste de personnalités féminines qui ont marqué le rock, la littérature…
V. : En fait, on était très ambitieuses il y a cinq ans, et je pense qu’on a toutes pensé à ces femmes en démarrant le groupe. Elles nous ont influencées, pas forcement de manière musicale, mais plus par les choses qu’elles ont accomplies, leur parcours…

C’était un hommage à toutes ces femmes venues de l’underground…
V. : Toutes ne venaient pas de l’underground, certaines sont très « grand public », on pense que les bonnes choses ne viennent pas toujours  d’une scène en particulier…

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