THE ZINCS – Dimmer
(Thrill Jockey / Discograph) – achetez ce disque
Thrill Jockey sort ce printemps le deuxième album des Zincs, groupe de James Elkington, ancien guitariste de Sophia, d’Elevate et des May Queens. Elkington a quitté l’Angleterre et ces trois groupes en 2000, a traversé l’Atlantique et s’est installé à Chicago, une ville où, il est vrai, foisonne une activité musicale assez soutenue (Tortoise, Wilco, Jim O’Rourke…). C’est en solo qu’il y a d’abord enregistré un album ("Moth Marriage") mais, pour "Dimmer", il s’est adjoint les services de Nathaniel Bradrock (guitare), Nick Macri (basse) et Jason Toth (batterie).
Bon, il faut l’avouer, à la première écoute, on n’est pas ébloui par l’originalité des morceaux que nous proposent The Zincs. Il n’empêche qu’il ressort de "Dimmer" une certaine sincérité dans les textes et compositions. Car James Elkington, avec sa voix grave à mi-chemin entre Leonard Cohen et Matt Berninger (chanteur des National) raconte avec franchise et humour sa vie de trentenaire et toutes les désillusions inhérentes (enfin à ce qu’il paraît, j’en suis encore loin, moi, de la trentaine…). Influencés par le folk anglais et américain, The Zincs se rapprochent de groupes comme The Bells ou The National. S’il ne fallait retenir qu’un titre de "Dimmer", cela ne pourrait être que le magnifique "Sunday Night", morceau d’une mélancolie et d’une simplicité que l’on ne retrouve que chez les meilleurs songwriters d’outre atlantique et qui domine cet album relativement monotone.
"Dimmer" est l’exemple type d’un album que l’on trouve pas mal, mais qui va malheureusement prendre plus vite la poussière dans sa discothèque que beaucoup d’autres.
Vincent Le Doeuff
Breath in the Disease
Beautiful Lawyers
Bad Shepherds
Passengers
Stay in Your Homes
A Colt’s Tooth
Moment is Now!
New Thought
Sunday Night
The Meagre Prick