KARL-ALEX STEFFEN – Billet Express
(Autoproduit)
Voilà déjà un an et demi sortait le EP "Le coup du siècle". Depuis "#3" de Diabologum – pierre angulaire du rock d’ici, on entendait très régulièrement des resucées peu opportunes. Tentatives de guitares noisy sur voix blanches et détachées. Et pour un Erik Arnaud, combien de Jéronimo ? Mais à la première écoute de Karl-Alex Steffen, on sentait l’héritage enfin assumé. Et ces quatre titres résolument pop, aux mélodies et histoires attachantes, n’ont pas quitté ma platine depuis lors. Ce nouveau mini-album, de la même veine, un poil plus sombre, ne contient pas les titres percutants qui faisaient du du "Coup du siècle" le coup de l’année. Les refrains n’y sont pas aussi entêtants et entraînants. Cela dit, hormis le loupé "Comme Connors", qui tourne au name-dropping façon Vincent Delerm, chaque texte véhicule sa dose de conscience de soi, de défiance de l’autre ou de méfiance tout court. La musique de l’Orléanais d’adoption, quant à elle, a gagné en sécheresse, et programmations ou cordes y adoucissent avec justesse le claquement des guitares et des rythmiques qui soulignent toujours parfaitement le propos. Réunissez ses onze titres sur un même CD, et vous obtiendrez l’album de rock français qui manque fort aujourd’hui à notre paysage.
Pimousse
Kasling
Volte face
Billet express
Roméo
Comme Connors
Le soleil de juillet
Vue sur l’extérieur