ADAM GREEN – Gemstones
(Rough Trade / PIAS)
Adam Green sort déjà son troisième album. Il ne désobéit pas à son habituel folk déjanté. "Gemstones" est sans réelle surprise même si je ne m’attendais pas non plus à une révolution stylistique de l’ex Moldy Peaches. Les textes acides de Green sont également à nouveau au rendez-vous et respectent toujours les éternels préceptes "Sex, Drugs & Rockn’Roll". Si Green baptise un de ses morceaux "Carolina", ce n’est que pour faire la rime avec "vagina". Chaque morceau comprend au moins une référence à des produits addictifs : vodka, drogues en tout genres, Xanax, Zoloft… Je ne me risquerais cependant pas à traduire les autres paroles de peur que ma mère ne les lise et ne me punisse. Pour le rock, le New-Yorkais n’est pas en reste puisqu’il le laisse éclater à plusieurs reprises, même s’il reste dissimulé la plupart du temps. Plus globalement, contrairement à "Friends Of Mine", Adam Green s’est affranchi des cordes pour préférer une orchestration plus classique (guitare acoustique, orgue, basse, batterie). L’orgue donne une ambiance plus grandiloquente et comique qui sied comme un gant à son esprit cocasse.
Petit prince gâté de l’anti-folk, Adam Green nous fait comprendre avec excès combien il est cool, comment il a tout compris de la vie et il s’autorise à donner des conseils à ses concitoyens. Il glisse à nouveau quelques célébrités dans ses textes : George Bush ("Choke On A Cock") et Julian Casablancas des Strokes succèdent à Jessica Simpson.
"Gemstones" est un disque drôle, aussi court que ses précédents albums mais d’une richesse musicale plus limitée et pourtant suffisante. Un de ces albums qu’on ne peut s’empêcher d’écouter en boucle.
Vincent Le Doeuff
Gemstones
Down On The Street
He’s The Brat
Over The Sunrise
Crackhouse Blues
Before My Bedtime
Carolina
Emily
Who’s Your Boyfriend
Country Road
Choke On A Cock
Bible Club
Chubby Princess
Losing On A Tuesday
Teddy Boys