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Harper Lee – All Things Can Be Mended

HARPER LEE – All Things Can Be Mended
(Matinée) – achetez ce disque

HARPER LEE - All Things Can Be MendedAvant de m’atteler à l’écriture de cette chronique, j’ai fait une grossière erreur stratégique : j’ai relu la chronique que livrait mon émérite confrère Refau dans ces mêmes colonnes du précédent album d’Harper Lee, il y a deux ans. Je suis sorti de cette lecture totalement convaincu de ce que l’écoute répétée du disque me faisait fortement suspecter : chez Harper Lee, les albums se suivent et se ressemblent, et la route prolonge en pente douce celle ouverte par Brighter, précédent groupe de Keris Howard et parfait représentant pour la postérité du son Sarah Records (pour le meilleur et pour le pire). Et moi je n’ai plus rien à dire.
On sait donc exactement ce à quoi s’attendre en découvrant un nouvel album de Harper Lee : du bon et honnête songwriting, de la mélancolie, de la douceur, des histoires de cœurs brisés, des nappes de cordes synthétiques peu discrètes et des boîtes à rythmes en plastique. Pour le pire, on s’embêtera donc copieusement à l’écoute de ces jolies mélodies aux ressorts un peu usés, habillées à l’ancienne, en estimant que le truc le plus palpitant de ce disque est sans doute que le duo ait choisi comme pochette une photographie d’une cuisine ornée d’un tableau de J.H. Lynch, le même que celui qu’arborait la pochette du "A Girl Like You" d’Edwyn Collins. Pour le meilleur, si par bonheur la neurasthénie de cette musique épouse nos états d’âme du moment, on se lovera avec plaisir dans l’écoute de ces dix compositions irréprochables, qui ne transcendent pas le genre, certes, mais lui font bel et bien honneur, et l’on notera que le son et l’écriture se sont notablement affirmées depuis le dernier opus – quelques unes des compositions bruissent même d’une électronique plus contemporaine ("Stupid") que seulement utilitaire. Il n’y a certes pas sur "All Things Can Be Mended" de titre du calibre de "Train Not Stopping", inusable morceau figurant sur le précédent album, "Everything’s Going to Be OK", mais l’ensemble est homogène, avec quelques titres qui sortent du lot ("Everybody Leaves" et "This Is the Sound that a Heart Makes when It’s Breaking", en particulier). Même s’il est difficile d’occulter ses défauts et ses limites, ce troisième album d’Harper Lee fait partie des petits plaisirs qu’il serait dommage de se refuser.

Guillaume

Everybody Leaves
Left-Handed
I Don’t Need to Know About Your Wonderful Life
Let Me Know
Stupid
Autumn
Isn’t This Where We Came From?
This Is the Sound That a Heart Makes when It’s Breaking
Everything’s Going to Be OK
There Is a Light in Me that’s Gone

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