Loading...
Disques

Magicrays – On the Shoreline

MAGICRAYS – On The Shoreline
(Gentlemen Records / Acropole)

MAGICRAYS - On The ShorelineIl semblerait que le désert d’Arizona soit une sorte d’Eldorado créatif pour musiciens en quête d’inspiration. Mirage ou réalité ? Il est vrai qu’il y a au bout de cette course la promesse des grands espaces prompts à stimuler l’imagination et un soleil chauffé à blanc, mais il y a surtout Tucson et le studio de Calexico, repaire de gringos inspirés et véritable auberge espagnole pour rockers de tout poil.
Au tour de Magicrays, combo helvétique prometteur, de s’embarquer avec enthousiasme pour Tucson en compagnie de John Parish, l’un des meilleurs producteurs actuels (P.J. Harvey, Eels, Dominique A, Goldfrapp…) afin de composer son troisième album. Force est de constater que de ce périple initiatique, les 5 musiciens se tirent honorablement.
Composé en terre promise, "On the Shoreline" offre un son rugueux et brut qui sied bien au groupe. La voix plaintive de Raphaël tient de bout en bout ce rock tendu et nerveux qui ne délaisse pas pour autant les mélodies délicates, voire intimistes. Au fil de l’écoute, la musique de Magicrays révèle quelques perles imparables comme "Take Me Home", "Parallel", "Pedestal" ou encore "Black", hymnes pop-rock habités qui prouvent l’évident talent de composition du groupe. Autre bonne surprise, le son s’est densifié, la musique est devenue plus complexe et l’on prend plaisir à se perdre dans ces échos de guitare noisy et de pedal steel qui rendent le tout assez homogène. Pourtant, après l’heure d’écoute, le disque nous laisse un peu sur notre faim. La virée américaine ressemble à un honnête travail de collaboration sans le petit supplément d’âme qui fait tout chavirer, peut-être à cause de l’ombre tutélaire du producteur qui plane au-dessus du quintet et l’empêche de se libérer vraiment. L’album se referme sagement, comme il s’est ouvert sur une ballade dépouillée au piano, chantée en duo avec Parish himself. C’est joliment fait, bien produit, avec des moyens confortables, et, à défaut d’être un grand disque, "On the Shoreline" est un album plaisant à écouter qui confirme le potentiel indéniable des suisses exilés. A suivre.

Luc Taramini

Take Me Home
Parallel
Undo
Black
Postpone
Ahead Of A Parade
Pedestal
Where Shade Sparks
Echo Of Revenge
For Stars
Overdrive
Inconsolable

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *