DAVID KILGOUR – Frozen Orange
(Merge)
David Kilgour, c’est un bon copain. Celui qu’on ne voit pas tous les jours mais qu’on aime à retrouver de temps en temps, sûr et certain que sa compagnie sera bonne. Même si les détails de sa vie nous échappent, on en connaît les grandes lignes.
Pour tout vous dire, je ne connais pas mon Kilgour illustré sur le bout des doigts. Une ascendance néo-zélandaise, une adolescence musicale avec The Clean et une maturité mélodique amorcée par un très savoureux "Sugarmouth" en 94. Par contre, ce que je sais à son sujet est qu’il est l’un des musiciens kiwi, avec Martin Phillips (The Chills et himself) et Chris Knox (Tall Dwarfs et himself), les plus fins et raffinés. Comme lettre d’introduction, ça en impose.
Ce sixième album solo n’est ni plus ni moins savoureux que les précédents et reste fidèle aux arpèges de guitare superposés, aux délicats trémolos et à cette voix amicale et familière.
Le morceau d’ouverture, "the Waltz", ouvre grand la porte du plaisir de l’oreille. Le reste de l’album suit tranquillement la grand rue dont on connaît les moindres échoppes aux devantures regorgeant de Velvet Underground et de folk US. Un spectacle alléchant qui fait défiler sous nos oreilles le bar à hôtesses ("Rocket") comme l’orfèvre méticuleux ("G major 7").
La production de Mark Nevers est d’une remarquable précision et d’une chaleur déjà appréciée sur ses dernières productions (Lambchop, Calexico ou Will Oldham).
La pop classique et non moins classieuse de "Frozen Orange" fait écho à un autre disque sorti récemment : le dernier "Rendez-Vous" de Luna. Souhaitons donc à Dean Wareham une suite en solo aussi bien achalandée que celle de David Kilgour.
Ursagraph
The Waltz
Living In Space
Gold In Sound
Frozen Orange
Rocket
Dogs Barking
G Maj 7
Blue Sky
A Headful of Rolling Stones
Everybody’s On A Ride
Rolling