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Denise James – interview

DENISE JAMES

Denise JamesAprès un premier album passé inaperçu par chez nous pour cause d’absence de distribution du label d’Alan McGee, Poptones, Denise James revient avec un second aux charmes surannés chez Rainbow Quartz . A l’écoute de « It’s not enough to love », on pense aux Byrds, à Françoise Hardy… on retourne aussi souvent le boîtier pour regarder l’année de sortie du disque. 1969 ? Non, 2004. Voici le compte-rendu d’une rencontre avec Denise et son acolyte Matthew Smith, guitariste et producteur, alors que Denise sera une des têtes d’affiche du premier festival Gloria à la Maroquinerie le 23 octobre.

J’ai lu que tu étais française, ou née en France ?
En fait, c’est une erreur faite par je ne sais qui. J’ai dit que je connaissais la culture française, car ma grand-mère est née en France, et elle me passait de la musique française. Quelqu’un a mal compris et a dit que j’étais née en France. Et cela a été repris par tout le monde (rires).
Matthew : un peu comme les White Stripes et leurs histoires de frère/soeur, mari/femme…
Denise : Oui, sauf que nous, nous ne l’avons pas fait exprès.

Donc tu connais un peu la musique française… Quels artistes t’ont marquée ?
J’étais très proche de ma grand-mère et elle me passait ses disques, ses chanteurs préférés, comme Edith Piaf, Mireille Matthieu, Charles Trénet, Charles Aznavour… tous les artistes avec lesquels elle avait grandi.

Avant de te lancer en solo, tu as joué avec de nombreux groupes de Detroit…
J’ai joué avec pas mal de groupes de Detroit, avec His Name is Alive aussi. Plutôt du rock. Et puis j’ai commencé à jouer de la guitare, et à faire des concerts dans des cafés.

Mais avant cela, cela faisait longtemps que tu composais tes propres chansons ?
Oui, j’ai toujours composé mes chansons. J’ai commencé le piano depuis que j’ai huit ans. J’ai étudié la musique à l’université, et puis j’ai appris à jouer de la guitare par moi-même.

Pourquoi as-tu attendu aussi longtemps avant de faire découvrir à tout le monde tes compositions ?
C’est ma rencontre avec Matthew qui a déclenché les choses, d’une certaine façon. J’avais beaucoup de morceaux, il m’a dit « allez, enregistrons-les ! ». Je les jouais déjà, mais je ne les avais pas encore enregistrés.
Matthew : je me souviens de son groupe précédent. Elle jouait dans His Name Is Alive, et elle y tenait un sale rôle, comme celui que je tenais dans d’autres groupes à l’époque, de bons groupes, mais qui n’arrivaient jamais vraiment à rien, on enregistrait, mais on n’avait jamais le temps de finir vraiment l’enregistrement. Même pour le premier album de Denise, on a répété une ou deux fois avant de rentrer en studio pour enregistrer le premier album !
Denise : oui, on aime bien les choses spontanées…
Matthew : mais on a passé beaucoup plus de temps sur le deuxième.

C’est la principale différence entre le premier et le deuxième ?
Denise : le premier est produit davantage à l’économie.
Matthew : pour être technique, le premier a été enregistré sur le magnétophone huit pistes de Jim Diamond, très simplement, avec des arrangements très simples. Le deuxième a été enregistré sur un seize pistes, et nous avions plus le temps de faire des essais en matière d’arrangements. J’aime autant les deux albums, chacun a sa propre ambiance.

Comment s’était fait le lien avec Alan McGee pour que ce premier album sorte chez Poptones ?
Joe Foster, un de ses directeurs artistiques, avait signé mon groupe chez Poptones, the Outrageous Cherry. Je lui ai passé quelques cassettes d’autres groupes, dont un enregistrement d’une répétition de Denise, et il l’a signée sur la foi de ces quelques minutes !

Ca avait une signification particulière pour toi d’être signée sur le label d’Alan McGee ?
Denise : Oui, bien sûr ! Cela m’a beaucoup surprise. Sortir un premier album sur la structure de quelqu’un d’aussi connu et respecté, c’est quelque chose.
Matthew : mais après le 11 septembre, Poptones a eu des problèmes d’argent, le disque venait de sortir et il était quasi introuvable et en particulier totalement introuvable aux Etats-Unis. En Angleterre, en Italie et au Japon, on le trouvait assez facilement, c’est tout.

Tu étais contente de la façon dont le disque a été accueilli par la critique ?
J’ai reçu beaucoup de commentaires très positifs, j’étais vraiment très contente. De toute façon, j’aurais fait les choses de la manière dont j’avais envie de les faire, alors si en plus cela plaisait, c’était vraiment génial !

Matthew, quel est ton influence sur le son des albums ?
Denise écrit les chansons, moi j’arrive, je joue de la guitare et je fais des choeurs. Elle me dit ce que je dois jouer et généralement ce que je dois chanter. Après, quand on est en studio, je choisis la meilleure prise et je décide si on doit mettre la reverb à 8 ou bien à 9, voire 10. Sans rire, quand on en est à cette étape-là en studio, c’est moi qui décide comment ça va sonner. C’est elle qui écrit tout et nous arrivons à une bonne symbiose, notre méthode de travail fonctionne bien.

C’est facile de travailler avec elle ?
Oui, oui, on ne se fâche jamais à propos des arrangements par exemple. Et on est bien entouré aussi, ça aide, les choses vont vite.
Denise : c’est parfois comme si on lisait dans l’esprit de l’autre. En quelque sorte, on sait toujours ce que pense l’autre, on n’a pas besoin de parler, c’est très chouette.
Matthew : et puis travailler avec un excellent ingénieur du son comme Jim Diamond aide beaucoup, il est vraiment très bon.

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