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Disques

B. Fleischmann & Herbert Weixelbaum Present Duo 505 – Late

B. FLEISCHMANN & HERBERT WEIXELBAUM PRESENT DUO 505 – Late
(Morr Music / La Baleine)

B. FLEISCHMANN & HERBERT WEIXELBAUM PRESENT DUO 505 - Late Une histoire viennoise improbable : à l’occasion du festival de rue annuel sur le Gürtel, l’artère en forme de ceinture qui entoure le centre historique de la capitale autrichienne, espace hybride qui aligne les bars et clubs branchés sous le métro aérien, une sorte de happening électro réunit deux fondus de la groovebox inconnus l’un de l’autre, Bernard Fleischmann, artiste Morr de la première heure, et Herbert Weixelbaum, guitariste classique reconverti à l’électro, qui se lancèrent dans une improvisation commune. Il paraît que le set fut fort apprécié, il incita en tout cas les deux compères à approfondir la collaboration. Chacun des morceaux de « Late » est le résultat de leur vision dédoublée, ou plutôt de l’entrelacement de morceaux parallèles progressivement fondus l’un dans l’autre sur le principe d’une accumulation d’éléments sonores, rythmes hachurés, mélodies estampillées Bontempi, doux accords de guitare, soundscopes, saturations, etc. A l’arrivée, pas de points de suture ni de traces de sang, mais tout de même le sentiment d’un gros carambolage : s’il est difficile de dire comment se fait la fusion, sauf peut-être là où les morceaux préexistaient à l’exercice (« toru okada » de Fleischmann pour lequel Weixelbaum a ressorti la guitare), en revanche on ne peut pas s’empêcher d’être surpris par le mélange constant et détonant de sonorités poppy et de douceurs discrètes, de grosses ficelles d’artificiers lorgnant vers le pétillant et le ludique et de mélancolie sournoise (par exemple, la ponctuation des syncopes et des pouets numériques sur la délicate mélodie au piano de « facing it », les jolies virgules rythmiques et les bruits parasites – sonar stridulent ou éraillé – sur « wenig »). Sans doute à cause du déroulement linéaire des morceaux, chacun reste assez tenu sous la masse de détails sonores et tonalités qu’il propose. Ce n’est là qu’un paradoxe de plus dans cette esthétique des contraires qui, à force de ne rien choisir, finit par rafler beaucoup.

David

tsip tsap
lsdj08
facing it
toru okada
wenig
nochwas
disko+bett

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