THE STANDS – All Years Leaving
(Echo / Pias) [site]
Si je devais essayer de comptabiliser le nombre total de ventes d’albu à travers le monde, probablement trouverais-je comme épicentre de ce séisme musical la ville de Liverpool. Liverpool ou la ville des légendes, mortes pour certains (Les Beatles, les Pale Fountains), mortes-vivantes pour d’autres (The La’s), ou encore celle des hypothétiques futures légendes (The Coral ?). Vitrine du paysage musical anglais et jamais en manque d’inspiration la "belle rouge" nous a déniché un groupe dont elle seule a le secret. Les Stands (des cousins proches des Zutons) sont en effet en passe de rafler l’oscar de la nouvelle sensation pop outre manche. Et nul besoin de craindre dans leur cas un avenir sombre : les Stands sont certifiés "made in England" et disposent de toute la prestance nécessaire pour s’imposer a l’échelon mondial. Tout d’abord, des influences indéniables et qui feraient envie à plus d’un groupe (une trilogie, en l’occurrence celle des 3 "B" Beatles, Beach Boys, Byrds), ensuite un culot de jeune premier de la classe (leur album a été enregistré dans des conditions plutôt houleuses), enfin un certain charme anglais 60’s qui fera d’eux des leaders incontestés d’un futur mouvement revival (si jamais il y en avait un). Le morceau d’ouverture, "I Have Waited So Long", semble répondre à toutes nos interrogations sur la crédibilité d’un tel groupe. D’emblée le ton est donné avec cette ballade pop folk au chant nasillard lorgnant sur la country américaine (l’ombre de Neil Young plane tout au long de cet opus). Quant au superbe "I Need You", il n’a pas à rougir de la comparaison avec celui de ses illustres aînés. Enfin, le morceau de clôture "The Way She Does", avec ses longs solos de guitares, n’est pas sans nous rappeler la période "Exile On Main Street" des Rolling Stones. Nul doute donc que vous serez conquis par "All Years Leaving". Il ne reste plus qu’à Howe Payne et à sa bande de transformer ce premier essai. En 1964, la Beatlesmania déferlait sur la planète, 40 ans après la Standmania elle, ne fait peut-être que commencer.
Florian
I Have Waited So Long
All Years Leaving
Outside Your Door
When this River Rolls Over You
It’s Only everything
Always is The Same // Shine On
Here Is She Come Again
The Big Parade
The Love You Give
I Need You
Some Weekend Night
The Way She Does