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The Stands – Interview

THE STANDS

Quand The Stands dÈbarquent ý Paris pour jouer au Nouveau Casino c’est avec deux tonnes de matÈriel, une gueule de bois et des envies de Coca. Avant la balance, pendant celle de Jet, nous nous rÈfugions back stage pour discuter de ce nouveau groupe qui, sans avoir sorti d’album, rÈussi ý faire la couv des magazines. Les blagues fusent sur la taille de la salle, un roadie la compare au ZÈnith, mais au moins le frigo est bien plein. On essaye de discuter entre deux assauts soniques des Jet.

«a dÈmarre pas mal pour vous, c’est votre premier concert en France ?
Oui, le premier concert, mais c’est notre second sÈjour ý Paris, on est venu faire de la promo il y a peu avec Luke. On a vraiment aimÈ Áa, mon pote. Vraiment aimÈ, c’Ètait la toute premiËre fois que je venais en France et c’Ètait exactement comme je l’espÈrais. Tu vois ce que je veux dire ? Parce qu’on Ètait ý Paris et j’ai toujours voulu venir ý Paris, mais en mÍme temps une partie de moi ne voulait pas pour ne pas dÈtruire l’idÈe que je m’en faisais. Et quand on a dÈbarquÈ, et que j’ai ouvert la fenÍtre de la chambre d’hÙtel on voyait les toits… c’Ètait gÈnial ! (gros sourire malgrÈ les yeux endormis) On s’est vraiment marrÈ.

Et ce soir, Áa va Ítre aussi bien ?
Bah, tu sais, on est juste lý pour jouer un concert. On va s’appliquer et s’ils aiment tant mieux, sinon c’est pas grave, on aura fait ce qu’on aura pu. On va prendre les choses comme elles viennent. C’est comme Áa qu’on a fait en Angleterre… jusqu’ý maintenant … parce que tu sais… notre album n’est toujours pas sorti et pourtant on a fait pas mal de concert en tÍte d’affiche avec des sets d’une heure et demie, mais personne ne connaÓt les chansons (rire) donc, c’est bizarre, mais… si les gens qui viennent aiment la musique et qu’ils reviennent, Áa doit vouloir dire quelque chose sur ce que l’on fait.

Et Áa fait quoi d’Ítre le centre d’attention de la presse comme Áa ?
Heu… J’en suis assez ÈloignÈ en fait. Je lis les articles bien sur, mais tu sais, pour nous c’est assez simple. Si on fait un bon concert et que quelqu’un le descend, on s’en branle, parce que nous on sait qu’on a ÈtÈ bon et c’est tout ce qui compte. Et ý l’inverse, si on se plante et que le lendemain les canards disent qu’on Ètait bon, on sait que Áa veut rien dire. On sait qu’on a ÈtÈ merdique alors… En fait ce qui compte, c’est nous. C’est nous qui dÈcidons de ce qu’on vaut. On essaye de s’amÈliorer, d’Ítre aussi balËze qu’on puisse l’Ítre. On a notre propre Èchelle, on a un objectif et on veut y arriver. La presse pour le moment c’est agrÈable, mais Áa reste pÈriphÈrique. Ce qui compte c’est le groupe et le public. Au bout du compte, ce qui nous rÈunit, c’est la musique. Tout le monde aime la musique, nous on est dans un groupe parce qu’on aime la musique, les journalistes sont lý parce qu’ils aiment la musique donc on a tous un truc en commun en fait.

«a fait combien de temps que vous Ítes ensemble ?
Un peu plus d’un an. Avant je faisais des trucs tout seul, des trucs acoustiques, folks et j’ai aussi fait parti d’un groupe soul où je jouais de la guitare. Genre Curtis Mayfield. Et puis j’ai fait un concert ý Liverpool, avec mon frËre, qui fait partie des Zutons, qui m’aidait ý la batterie et quelques potes. J’ai appelÈ Áa les Stands, mais Áa ne devait Ítre qu’un truc unique, comme Áa pour le fun. Mais Áa s’est tellement bien passÈ qu’on en a refait un autre. Et puis aprËs, j’ai ÈtÈ obligÈ de recruter mon propre groupe parce que mes potes avaient autre chose ý faire, ils ont tous leur propre groupe. Donc oui, Áa fait un an et quelque qu’on tourne, on est encore jeune comme groupe, on s’amÈliore tous les jours, on a encore du chemin ý faire, mais on est quand mÍme pas mal. On a jouÈ des tonnes de concerts. Depuis le dÈbut du groupe on a tournÈ 75% du temps, d’abord des petits clubs, puis des premiËres parties et Áa a vraiment dÈmarrÈ pour nous, avant mÍme qu’on ait un contrat avec un label, et on a fait des tÍtes d’affiches. Donc on a ÈtÈ vus par la presse et ils ont commencÈ ý faire monter la hype, mais moi je n’ai jamais voulu faire partie de tout Áa, au contraire, j’aimerais bien garder un profil bas dans la presse en attendant que l’album sorte. Que le public puisse nous juger sur piËce, pas en fonction des a priori de la presse. On n’a jamais voulu faire les couvertures sans avoir quoique ce soit qui le justifie. On veut Ítre vraiment prÍt. Ce qui compte, c’est de faire partie d’un BON groupe, pas de faire la couv d’un magazine.

Et maintenant vous Ítes prÍts ?
Heu… J’en sais rien, j’espËre. On a eu notre premiËre couv y’a pas si longtemps. Et j’Ètais gÍnÈ. Je n’ai pas osÈ aller l’acheter. Comment j’aurais pu le faire ? J’Ètais sur la couv du mag et je l’achetais… non, trop dur. Il a fallu que je demande ý un pote de l’acheter pour moi. Je me sentais trop comme un « egomaniac », trop la honte de faire croire aux gens que j’avais choppÈ la grosse tÍte. (rire)

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