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Disques

Mark Robinson – Origami and Urbanism

MARK ROBINSON – Origami and Urbanism
(Tomlab / Chronowax)

MARK ROBINSON - Origami and UrbanismDeuxième album solo pour le grand frère de Arlington, Virginie. Après les aventures Unrest, Air Miami, Olympic Death Squad et en marge de Flin Flon, le big boss de Teenbeat (le Factory américain des 90’s) ose aujourd’hui la mise à nue. Oh, bien sûr, Robinson a toujours tendu vers la simplicité, a toujours préféré le son sec d’une drum-box aux arrangements d’orchestre symphonique.
"Origami & Urbanism". Deux notions n’appartenant pas à la même sphère lexicale mais qui illustrent à merveille le propos du musicien : partir de rien, construire petit à petit un espace de vie où se côtoient grandes émotions et petits riens.

Produit par Calvin Johnson (K Records, Beat Happening, Halo Benders et himself), Mark Robinson a trouvé la personne qu’il lui fallait pour le guider dans son atelier minimal. Pas d’effets monstres. Juste une voix égrenant des textes directs et une instrumentation limpide qui emprunte autant au côté bucolique de l’imaginaire américain qu’à la simplicité des mélodies européennes (New Order étant la référence ultime pour Robinson).

Enfermer ces fragiles morceaux dans une appellation "folk" serait une erreur: n’oublions pas qu’il est ici question d’urbanisme. Les paroles de Robinson parlent d’avantages de filles citadines et des tracas d’un éternel ado de la middle class que de grands espaces verdoyants et de coups de carabine en forêt. Toujours teintées d’humour noire, ses paroles sont sans artifices et font mouche : le morceau "The Whippany Elks" suit la logique de pensée robinsonienne en déballant des slogans ridicules comme ‘le rock est venu mais il est reparti", ou (vraiment poilant) "les 80’s sont là pour toujours". Sur un ton neutre, détaché, tendre et cruel ("son plan à elle, c’était de te couper les mains" entend-on sur "She Qas Precise"), Robinson nous parle simplement de sa vie, de ses petits tracas et de son mal de vivre chronique.

"Origami & Urbanism" n’est pas l’album de la consécration pour Mark Robinson, mais un disque simple, touchant et efficace. Un bon disque pop en somme.

Notons qu’après le très réussi ‘from tokyo to niagara’ de Tujiko Noriko et le deuxième excellent album de The Books, le label allemand Tomlab brouille les pistes et se pose comme un label incontournable, tant au niveau de l’électro que d’une pop minimale.

ursagraph

Lake District
Spray on the Fixative
Blinking Lights
Sashimi Sashay
Goodbye, Bunny Smith Square
The Whippany Elks
Perks & Presents
Welcome Back, Eject
Shut My Mouth
She Was Precise
New York Licence Plate

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