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Disques

Electrelane – The Power Out

ELECTRELANE – The Power Out
(Too Pure / NaÔve)

ELECTRELANE - The Power OutParu en 2001, le premier album d’Electrelane, « Rock It to the Moon », Ètait une suite de morceaux souvent longs et rÈpÈtitifs, pour la plupart instrumentaux ou dÈnuÈs de vÈritables paroles, sous influence krautrock, rock garage, noisy-pop et post-punk. DominÈ par le Farfisa, l’ensemble dÈgageait une sorte de furie froide assez prenante, mais n’Èchappait pas sur la longueur (plus d’une heure) ý une impression un peu lassante de rÈpÈtition et de dilution amateuriste de quelques bonnes idÈes. Le nouveau disque des quatre filles de Brighton, « The Power Out », s’inscrit dans la lignÈe du prÈcÈdent (curieusement, le polaroÔd d’un manËge de chevaux de bois qui ornait la pochette de « Rock ItÖ » est reproduit sous forme de dessin dans le livret de celui-ci), mais montre une nette volontÈ de recadrage et de rigueur. Le choix de Steve Albini comme producteur semble d’ailleurs aller dans ce sens.
La formule de base reste proche, mais les morceaux sont dans l’ensemble plus concis, construits et variÈs, avec davantage de chant et moins d’orgue. Ce coup-ci, Electrelane ne devrait pas Èchapper ý la comparaison avec Stereolab, d’autant que l’album paraÓt chez Too Pure – le label qui a sorti les premiers disques du groupe de Tim Gane et Laetitia Sadier – et que le morceau d’ouverture est chantÈ en franÁais (ceci dit, il semble construit sur deux boucles mÈlodiques de chansons de New Order, « Ceremony » et « Leave Me Alone »). La musique est nÈanmoins plus rugueuse, moins peaufinÈe. Le son assez brut contraste d’ailleurs avec les ambitions ÈlevÈes du quartet, qui truffe ses textes de rÈfÈrences littÈraires et emploie carrÈment un chúur sur « The Valleys », de loin le morceau le plus original et mÈmorable du disque. Verity Susman se rÈvËle comme une chanteuse techniquement limitÈe mais attachante, ý la voix frÍle et pourtant dÈcidÈe, parfois ý la limite du cri.
MalgrÈ une lÈgËre baisse de rÈgime dans sa seconde moitiÈ, avec quelques titres un peu plus convenus, l’album reste captivant de bout en bout, le groupe ne se laissant jamais griser par sa propre soif d’expÈrimentation. Avec « The Power Out », Emma Gaze, Rachel Dalley, Mia Clarke et Verity Susman apparaissent comme les dignes hÈritiËres des Slits et de tous ces groupes fÈminins intrÈpides qui apparurent dans le sillage du mouvement punk. Il va dÈsormais falloir compter avec elles.

Vincent

Gone Under Sea
On Parade
The Valleys
Birds
Take the Bit Between Your Teeth
Oh Sombra!
Enter Laughing
This Deed
Love Builds Up
Only One Thing Is Needed
You Make Me Week at the Knees

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