ENON – Hocus Pocus
(Touch & Go / Chronowax)
Il est des réveils difficiles. Pris dans la griserie d’on ne sait quelle folle nuit interlope, on avait vite adopté la musique acidulée d’Enon, et classé leur précédent opus ("High Society") parmi les bonnes surprises que nous avait réservées l’an passé le monde enchanté de l’indie pop new-yorkaise. Hélas, hélas, mille fois hélas, il faut bien aujourd’hui se rendre à l’évidence, le charme n’était que passager. A se demander même si nous n’avons pas été victimes d’un maraboutage en règle, ou d’une quelconque et mystérieuse hypnose collective. Et de réviser aujourd’hui notre jugement. Car à l’écoute de ce "Hocus Pocus", c’est dorénavant une certitude : malgré les filiations évidentes, Enon n’est pas et ne sera sans doute jamais le groupe que l’on rêvait de découvrir dans le sillage des redoutables et géniaux Blonde Redhead. Dispersé et peu inspiré, "Hopus Pocus" n’est qu’une pâle accumulation de déceptions médiocres. On attend chaque nouveau morceau avec le secret espoir d’être enfin dérouté, surpris ou même énervé, mais rien n’y fait, et c’est l’ennui qui peu à peu se taille la part du lion. Grosse désillusion.
Jan
Shave
The Power Of Yawning
Murder Sound
Storm The Gates
Daughter In the House Of Fools
Mikazuki
Moon Soon
Utz
Spanish Boots
Starcastic
Litter In The Glitter
Hocus Pocus