THE WARLOCKS – Phoenix
(Birdman/Mute)
Comme tout le monde en a déjà parlé, on va faire court. Les Warlocks (dont le nom fut déjà porté par les premières incarnations du Velvet Underground et du Grateful Dead : ce n’est peut-être pas un hasard) sont donc ces vrais-faux drogués californiens qui intitulent leurs chansons "Shake the dope out" ou "The dope feels good". Black Rebel Motorcycle Club et Sonic Boom (ex-Spacemen 3) sont remerciés dans le livret, ce qui donne une assez juste idée de leur son : un rock psychédélique mi-lourd où dominent l’orgue et les guitares. Le premier morceau est bâti sur le riff ultrabasique de "Sister Ray", et le reste, tantôt carillonnant et mélodieux (l’entêtant "Baby Blue", qui aurait pu sortir chez Creation il y a 15 ans), tantôt tortueux et envapé ("Cosmic letdown"), a souvent des airs pas forcément désagréables de déjà-entendu. C’est plutôt bien fait, sans trop de digressions oiseuses (à part le dernier morceau, qui dépasse les quatorze minutes sans vraie raison) et ça s’écoute sans déplaisir, même s’il vaut mieux ne pas trop présumer de la pérennité de ce genre d’œuvrette.
Vincent
Shake the dope out
Hurricane heart attack
Baby blue
The dope feels good
Cosmic letdown
Red rooster
Inside outside
Stickman blues
Moving and shaking
Oh Shadie