PLEASURE – Pleasure
(Circus Records / Discograph)
Fred Ball, jeune norvégien de 24 ans, aka Pleasure, est encore un inconnu chez nous, mais les Anglais en ont déjà fait la révélation électro pop de l’année. Et il vrai que son premier éponyme album a de quoi nous émoustiller.
D’abord parce il a le mérite de signer le retour de la divine Justine Frischmann que l’on croyait devenue simple serveuse dans un restau anglais branché… La revoilà qui nous la joue Kylie Minogue sur un single electro techno pop "Don’t Look the Other Way", qui fait office d’Elastica sous acides : une bien belle entrée en matière.
Aux côtés de Justine, les invités de marque se bousculent au portillon. Suivant la méthode adoptée par Death in Vegas (qui devrait remixer Pleasure) et les Chemical Brothers, Fred Ball réunit ainsi Heidrun, la mignonnette de Gloss (plus accoutumée à singer Saint Etienne que Sophie Ellis Bextor), l’adorable Cerys Matthews, échappée des abominables Catatonia ("Stories", morceau plus calme et triste aux arrangements de cordes soyeux ) ou encore Ed Harcourt, pour le folk dansant de "From the Country to the City".
La variété des invités s’accompagne aussi de celle des registres. Le disque oscille ainsi avec plus ou moins de bonheur, entre rock, pop, disco, folk, funk et electro… Bref le disque d’un adolescent bricoleur, obsédé par Michael Jackson, qui a passé presque deux ans à fabriquer ces chansons vives, entraînantes et sexy.
Le tout pêche souvent par certains samples accrocheurs, voire raccoleurs et par certains refrains "putassiers", mais l’ensemble reste tout de même très efficace. Soit un bon album dancefloor, qui réapprend à appréhender la musique comme un (simple) plaisir.
Don’t look the other way
From the country to the city
All I want
I’m confused
Sax machine
Sensitivity
Stories
Memory
You got to love someone
Disco doctor
The visionary