RUSTY SANTOS – Bad Is Good & Outside Versus In
(Autoproduits)
Originaire de Californie mais exilé à Manhattan, où il a enregistré avec les moyens du bord ses deux premiers albums, sortis à quelques mois d’intervalle, Rusty Santos est avant toute chose un garçon atypique dans le paysage musical actuel. Loin des productions ultra léchées de la plupart de ses compatriotes, Rusty Santos se plait à mixer boîtes à rythme bien cheap, guitares cabossées et électro minimaliste, dans un curieux melting-pot que le principal intéressé se plait à décrire comme étant de la pop musique expérimentale.
Apparemment passé maître dans l’art de jouer avec la foutraquitude (Mister Santos ferait aisément passer Will Oldham pour Joe Satriani, tant la notion de virtuosité lui semble totalement étrangère), notre New-yorkais d’adoption prend un malin plaisir (somme toute assez communicatif) à jouer les apprenti sorcier à la recherche de la mélodie parfaite. On pense bien entendu aux nouvelles figures emblématiques du mouvement Antifolk (Jeffrey Lewis, The Moldy Peaches, l’incontournable Daniel Johnston, etc.), mais la musique de cet étrange Pee Wee Herman pop reste au final incomparable. Approximatif, bancal, son folk à deux francs six sous dégage une poésie patraque du plus bel acabit.
La démarche, résolument lo-fi, pourra certes en agaçer certain. Elle a néanmoins le mérite d’être des plus singulière. En tout état de cause, une salutaire déclaration de guerre à l’indifférence.
Jan
High Road
Karasu Princess
Mildman
Couch, The
Dalai Lama
Demon
Homosexual
Hell Roommate
Cleptonic
Pencil
Media enter
Wind Up
Outside Versus In
The Quiet Rock Out
Conspicuous Minimalist
I Am A Loner
Two Ducks To The Wind
Reflexive Proof
Bibimpop
Grass Roots
You Are The Guitar
Karasu Crow
My True Blue
Feel Radio Signals