FESTIVAL DE BENICASSIM 2003
C’est après tout le monde que nous vous livrons un compte-rendu de l’édition 2003 du fameux festival de Benicassim. Mieux vaut tard que jamais. Notre envoyé spécial, Stéphane, débauché de son webzine habituel pour l’occasion vous raconte (presque) tout…
07/08 [8/08 – 9/08]
Un soleil énorme. Une journée de route. Une queue interminable devant le stand presse. Et enfin, nous pouvons pénétrer l’enceinte gardée du camping du festival de Benicassim, par ailleurs déjà rempli. Après en avoir fait le tour à maintes reprises, chargé comme des mules, on se colle dans un coin et on galére à monter les tentes sur cette terre rouge et rocailleuse dans laquelle aucune sardine ne se plante. Cela a beau être la troisième fois que nous venons ici (1999, 2001 et 2003), on se demande encore comment les dizaines de milliers de festivaliers peuvent tenir sur les deux petits campings mis à leur disposition. D’ailleurs ils n’y tiennent pas, très vite les champs d’oliviers aux alentours sont pris d’assaut. Le festival commence demain (nous en sommes à la soirée d’ouverture, payante évidemment), et ne subsiste déjà aucun emplacement correct. Puis on se dirige vers l’enceinte du Fiberfib. On remarque alors le flicage abusif qui règne partout : à l’entrée on ouvre les portefeuilles, on vérifie partout les photos sur les pass etc. Très agréable. On se croirait en France. Après une douche glacée, on file voir Calc qui décidément gagne en professionnalisme ce qu’il a perdu en charme. Le groupe associe des phrases musicales, aux mélodies peu entraînantes, sans rapport les unes avec les autres ; en dehors de Katerine et Tahiti 80, ils sont les seuls ressortissants français conviés au festival. Il faut dire qu’il y a assez peu de groupes pop/prog rock à tendance sous-Radiohead ici. Le seul morceau chouette, c’est une reprise de Bowie. Puis on va s’asseoir, boire des coups, retrouver des copains, avant de filer voir les Pernice Brothers et leur set efficace (dans lequel brillent les tubes « 7:30 » ou « Working Girls ») qui manque quelque peu de subtilité. Le temps d’absorber plusieurs litres de bières et nous rentrons difficilement, retrouver une tente d’autant plus dure d’accès que des milliers d’autres ont poussé tout autour. On s’étend enfin sur le sol caillouteux. Repos.