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Festivals

La Route du Rock – Édition 2003 : Cyann & Ben, Buck 65, Manitoba, Tujiko Noriko, Styrofoam, Syd Matters, Hot Hot Heat, Hoggboy

LA ROUTE DU ROCK 2003

C’est le coeur plein d’allégresse que l’équipe de POPnews, fortuitement plutôt fournie cette année, dirigea ses pas vers la Bretagne à l’occasion de cette nouvelle édition de la Route du Rock. Plein d’allégresse, car, statistiques obligent, il était impossible qu’il pleuve autant que l’année précédente. Plein d’allégresse encore, car sur le papier, cette affiche avait de la gueule : une bonne occasion de se faire en bloc une opinion sur quelques nouvelles sensations rock qu’on n’a pas encore écoutées en disque parce qu’on en a marre des nouvelles sensations rock (certains disent : « parce qu’on est vieux »), saupoudrée de performances des ténors de l’électronica, avec quelques jeunes pousses françaises et un rappeur canadien qu’on chérit par ici pour couronner le tout. Et Travis. Allégresse, allégresse, certes mais aussi un peu d’inquiétude, car le festival cette année se divise géographiquement : traditionnel fort de Saint-Père, mais aussi plage sonorisée (expérience qui était, si je puis dire, tombée à l’eau l’an passé) et, vraie nouveauté, le Palais du Grand Large. Don d’ubiquité nécessaire donc, puisque mix balnéaires et concerts de palais se chevauchent, et que retour de plage rime malheureusement avec embouteillage…

16 août17 août

Premier jour :
C’est cependant pour une autre raison (petit problème pour retrouver un rédacteur de POPnews dyslexique égaré à Pleurtuis, si vous voulez tout savoir) que j’ai loupé Stuntman 5, qui ouvrait les festivités au Palais du Grand Large. Dommage, et vivement conseillé en disque. On ne manque pas par contre Tujiko Noriko. Les rabats-joie auront beau évoquer Björk, la japonaise au si joli (et rare) sourire possède une sensibilité bien à elle, et le début du concert est particulièrement touchant. L’air de la plage ne réussit malheureusement pas à Pita qui, son set DJ terminé, vient prêter main forte à Tujiko à grands coups maîtrisés de destructurations sonores/bruits/fracas divers, un mariage étonnant et schizophrénique.
Il s’agit donc ensuite de sortir de Saint Malo pour rejoindre Saint Père, et quand nous arrivons, le concert de Cyann et Ben est déjà presque fini. Une enquête rapidement menée auprès des spectateurs présents nous fournit de bons échos de leur prestation, malgré un contexte pas forcément idéal pour ce genre de musique.

brokensocialscene01_bsBroken Social Scene enchaîne : un album réussi, un concert par conséquent attendu, mais au final trop décousu : Quatre guitares (trois de trop ?) sur scène mais on entend que la basse, une intervention féminine en plein milieu du concert assez peu pertinente, tout cela ne suffit pas à captiver l’attention comme cela le devrait…
Si la découverte de M83 en 2001 sur cette même scène fut plutôt charmante et prometteuse, les retrouver deux ans plus tard tourne vite au vrai calvaire. Gros son, intensité et énergie, certes, mais la vacuité de cette musique qui évoque, quoiqu’on en dise, bien davantage le plus pompier de l’œuvre de Jean-Michel Jarre et le plus rance du Pink Floyd seventies que My Bloody Valentine lasse au bout de trente secondes montre en main. Au suivant, vite.

hoggboy01_bsLes suivants ce sont Hoggboy. Ils ont la classe façon the Strokes, BCBG (beaux cuirs, belles gueules), ça plait… tout cela est très rock’n’roll mais pêche grandement au niveau compositions, souvent carrément indignes, à quelques très rares exceptions près. Un bon groupe de bar, donc on va au bar. Au suivant.
Diagnostic comparable à M83 pour Death In Vegas, eux aussi de retour après une prestation lors de l’édition 2001. Pas de chance, leur prestation scénique est aussi indigeste que la précédente. Au moins les M83 ont l’air de s’amuser sur scène, eux. Ce brouet psyché-rock (« musique de drogué », me chuchote mon voisin en se roulant une cigarette bizarre) ne commence à susciter un vague intérêt que lors d’une reprise dynamite et instrumentale du « Age of Consent » de New Order. On voit alors nettement ce qui manque : la voix de Barney, la basse taille patron de Peter, bref, un peu d’âme.

deathinvegas01_bs

Dans ce contexte, le set des Audio Bullys fait office tout à la fois de ballon d’oxygène et de défouloir. Voici un groupe qui mérite bien son nom, leur hip hop garage bodybuildé ne laisse que peu de répit aux oreilles mais fait se démener les jambes les plus rétives. Dodo ? 

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