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The Durutti Column – Someone Else’s Party

THE DURUTTI COLUMN – Someone Else’s Party
(Artful/Universal) – acheter ce disque

THE DURUTTI COLUMN - Someone Else's PartyLes dernières tentatives musicales de Vini Reilly – alias The Durutti Column – n’étaient guère réussies : la "Rebellion" de 2001 était même la tentative la plus insipide du mythique "nerd" de Factory. Si The Durutti Column a toujours été sur la touche (cf. "24 Hour Party People", le film), sa musique n’a toujours eu de rebelle que l’instrumentation et l’utilisation systématique d’effets de guitares obsolètes (le tryptique "Delay/Chorus/Reverb"). Son pourri, mélodies peu inspirées, fausses notes et armée de vocalistes au timbre insupportable, le précédent album de DC était une vraie catastrophe. Et surtout un véritable coup de poignard dans le cœur des fans qui lui restaient jusque là fidèles.

Depuis le mythique album "Vini Reilly" de 1989, le musicien mancunien n’a jamais retrouvé cette classe qui transparaissait dans ses premiers albums des années 80. Pourtant, dès la première écoute de ce "Someone Else’s Party", on doit se rendre à l’évidence : VINI IS BACK !

De "Somebody’s Party" qui fleure bon l’époque Factory, à l’hommage délicat à sa défunte mère ("Requiem For My Mother"), Reilly retrouve ici sa mélancolie d’antan portée par des guitares cristallines et entêtantes. Débarrassé de ses chanteuses (gouailleuses ?), il se remet au chant, accentuant d’autant plus la portée symbolique de ce retour aux sources. Il se livre, seul ou accompagné du batteur / manager de toujours Bruce Mitchell, se met en danger, laisse son "flow" si particulier emplir les plages du disque.

Pas de leçon de grattage de corde ni d’effets électro tape-à-l’œil, la finesse du grain et les dégradés se chahutent, s’interpellent et créent une pop classieuse et raffinée. Vini nous refait même le coup du sample éhonté et pourtant magnifié : "Spanish Lament" (la mise en musique de "Crying" – une reprise de Roy Orbison issue de la BO de "Mulholand Drive") renvoie l’auditeur au "Otis" de 1989 où une voix d’opéra sublimait déjà ses arpèges délicats et ses claviers soyeux. David Lynch doit se mordre les doigts de ne pas avoir attendu cette superbe version pour illustrer la scène troublante et sensuelle du "Silencio". Silence. Silence. Silence.

Seul un morceau en fin d’album rappelle de mauvais souvenirs : "Drinking Time" est la suite de la "Drinkin’ Song" de "Time Was Gigantic…", avec pour la dernière fois – prions, mes amis ! – cette horrible chanteuse nommée Eley Rudge. Mais c’est par une splendide ballade enregistrée sur un vieux magnéto pourri au fond d’un jardin que Vini clôt ces retrouvailles. Un jardin entouré de quatre murs de briques rouges un peu délavés. Certes. Mais un jardin secret tout de même.

ursagraph

Love Is A Friend
Spanish Lament
Somewhere
Somebody’s Party
Requiem For My Mother
Remember
Vigil
Blue
No More Hurt
Spasmic Fairy
American View
Drinking Time
Woman
Goodbye

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