Loading...
disques

Acetate Zero – Interview

 

ACETATE ZERO

Avec humilité et discrétion, Acetate Zero poursuit son évolution lente au fil d’un parcours discographique aussi épars que précieux. Avec « ground altitude », quelques lumières se sont enfin tournées vers le quintet. A l’image de leur musique qui semble toujours en équilibre instable entre évidence pop et digressions soniques, les membres d’Acetate Zero hésitent toujours entre propos de passionnés de musiques et paroles engagées. Une interview réalisée et publiée conjointement en compagnie de nos camarades d’Autres Directions .

Après plusieurs EP, dont Pieces In Trouble sorti récemment et distribué à l’échelle nationale, un LP -peu répandu il est vrai-, on parle d’Acetate Zero comme d’une révélation. De quel oeil voyez-vous cette attention nouvelle qui vous est portée ? Ca a un côté un peu hypocrite non ? est-ce que vous pensez que ça a pu fausser la perception de votre musique par le public ?
Le premier Lp ‘Softcore paradise’ s’est vendu de lui-même par le bouche à oreille sans presque aucune presse, ça nous ressemble terriblement. Rien à voir avec un manque d’ambition, on en a pas, tout était dans le disque. La participation de Steward et de Remote Viewer a peu joué finalement. Si ensuite, le ‘pieces in trouble’ et le deuxième album ont fait parler d’eux, c’est plus la conséquence d’une mécanique promo que l’existence d’une certaine aura. En quoi cela est il hypocrite ? C’est juste la marche normale et si peu importante des choses. Quant à savoir la perception de notre musique, on laisse cela à d’autres.

Ne trouvez-vous pas que votre musique a un peu délaissé ses intentions slowcore et électro pour se rapprocher d’un postrock plus classique, à la Mogwai ?
On a jamais eu d’intentions particulières. On ne pourrait pas jouer autrement que ce que l’on fait. On a toujours eu des morceaux sonic survitaminés, le fruit de notre art à cultiver une certaine tension entre nous. On a jamais changé notre manière de faire et on ne pense pas en changer. Notre dernier album possède des éléments électroniques, plus qu’avant sans que cela soit évident. Nos nouveaux morceaux pourraient être primairement qualifiés comme du Fahey croisé à Landing mais finalement on en sait rien… Le charme incertain et décapant de l’option désastre.

Votre premier album est sorti chez Orgasm à 200 exemplaires. Il devait être pressé par Slumberland puis ça n’a finalement jamais été fait ; il sera repressé ailleurs. Qu’est-ce qui s’est opposé à ça ? Quel intérêt ce repressage a-t-il à vos yeux ?
C’est amusant que tu ne nous parles pas de Hood pour cette question car systématiquement, on nous fait le parallèle : après un pressage de 250 copies en vinyle, leur premier album s’est retrouvé repressé sur ce même label. Mike Slumberland m’a contacté dès qu’il a entendu notre album et nous a immédiatement proposé de le represser. Seulement, il gérait alors également Drop beat (super label avec Chessie, Downpour, Kit Clayton…) qui ne marchait pas comme il l’escomptait. Il l’a depuis arrêté et continue vaille que vaille Slumberland. Il avait aussi des tas de sorties de prévu dont une compil des 3 singles de KG qui ne sortira sans doute jamais (et ça c’est vraiment dommage). Il n’a jamais abandonné le projet mais quand Drumkid records voulait sortir du AZ, j’ai juste fait transférer le master et les éléments graphiques à leur intention. Le cd est maintenant dans les bacs (en France chez Festen) et je dois avouer qu’on trouve cela signifiant. Le lp est plus joli et restera collector. Et puis, si le dernier album était un disque de rupture, ‘Softcore paradise’ était celui d’une certaine grâce (complètement improbable parfois). Il nous fait depuis dire qu’on en est les anges déchus. A vrai dire, je ne sais quoi te répondre…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *