CALC – Any Downs At All
(Vicious Circle / Chronowax)
Nous avions découvert les délicieuses petites dragées pop de Calc à la sortie de leur premier album, le justement nommé « Something Sweet », sorti en 1999. Déjà, en dépit du jeune âge du groupe, l’écriture haut de gamme de ces apprentis sorciers nous avait subjugué. Puis vint « Great Fun », faux album-fond-de-tiroir et vraie perle, en forme d’évidente confirmation : notre pays, si frileux lorsqu’il s’agit de se frotter à une veine mélodique essentiellement anglophile, pouvait désormais s’enorgueillir d’avoir en son sein des orfèvres d’une telle classe. C’est donc avec une certaine fébrilité que nous guettions ces derniers mois la nouvelle livraison des Bordelais. De toute évidence, l’attente n’aura pas été vaine : dès la première écoute, « Any Downs At All » réussit l’exploit de surpasser ses deux prédécesseurs pourtant fort bien lotis. L’écriture élégante et mélancolique du groupe fait toujours des merveilles, la voix de Julien Pras n’a jamais été aussi évocatrice et la production sobre et brillante donne au tout les atours impeccables d’un véritable petit bijou pop. A lui seul, le lumineux « The Light Around You » et sa violence retenue vaut tout l’or du monde. Terre d’accueil idéale d’une musique raffinée et complexe, « Any Downs At All » se révèle être le lien improbable mais ô combien réussi entre le songwriting dépouillé d’un Neil Young et les arrangements savants chers à Neil Hannon. En chemin, on y croise de voluptueuses harmonies vocales chapardées à un Elliot Smith au meilleur de sa forme et les claviers gentiment détraqués des Grandaddy. On a connu pires parrainages.
Jan
Fields Of Plaster
The Light Around You
Neon Signs
Brest #4
Sparkling Dash
I Know It’s A Bug Creeping Inside
Downstairs
Seagulls vs Airplanes
Iris In
Cracks In A Wall
Drunk Operator