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Simian – Interview

 

Je ne dénoncerai personne, mais il arrive parfois/souvent qu’on tombe sur des groupes dont le deuxième album ressemble bêtement au premier, en moins bien. Et on ne sait pas trop quoi leur dire en interview (c’est impoli de ne parler que du premier album). L’avenir dira si le deuxième album des quatre anglais de Simian tient mieux la route que le premier sur le long terme, toujours est-il qu’il frappe un grand coup avec ses morceaux tubesques et percutants, organisant avec éclat la rencontre entre talent pop et efficacité r’n’b. Rencontre avec quatre garçons manifestement dans le vent.

Vous faites toujours les interviews à quatre ?
(en choeurs) : toujours !
(rires) Parce qu’on parle toujours en même temps…

Votre premier album a à peine un an, vous avez fait pas mal de choses depuis, des concerts, des sets dj, et déjà un second album. Vous avez trouvé le temps de l’enregistrer quand ?
En fait, nous avons d’ores et déjà enregistré nos sept premiers albums, histoire de pouvoir planifier notre carrière à l’avance. En fait, nous travaillons très rapidement. Très efficacement.

SIMIAN

C’est le fait que vous possédiez votre propre studio ?
Oui, et nous produisons tout nous mêmes. Nous n’avons pas à attendre d’être en studio. Quand nous enregistrons, nous travaillons très dur, nous enregistrons tous les jours, de 9h à 17h (rires). Nous enregistrons jusqu’à en devenir totalement malade. C’est une des raisons pour lesquelles on s’est mis à faire du deejaying. On ne sortait plus, on ne voyait plus personne. On commençait à devenir tout vert !

Ça requiert un peu de boulot aussi, de faire le DJ, non ?
Non, non, c’est très facile. Un singe pourrait le faire. Si tu sais choisir deux morceaux qui vont bien ensemble, tu sais faire le DJ. Tu devrais essayer. C’est beaucoup plus facile que de jouer live, rien de mal ne peut arriver…

Ton verre de bière peut se renverser sur la platine disque…
Oui, c’est vrai, il faut faire gaffe (rires).

Est-ce que l’enregistrement du deuxième album s’est passé comme pour le premier ?
Les morceaux que nous avons enregistrés étaient à la base assez semblables entre le premier et le deuxième album. C’est plutôt notre attitude envers ces morceaux qui a changé. Nous avons voulu que les morceaux soient plus accrocheurs, plus rythmés, plus ramassés, alors que pour le premier album, nous avions davantage travaillé sur les atmosphères, comme en 3D. Nous avons beaucoup écouté la production des Neptunes par exemple. Nous avons trouvé ça intéressant, nouveau et frais, et nous ne voulions pas faire un truc qui ressemble à toutes les merdes qui sortent. La pop music, c’était génial avant, mais ça ne progresse plus, d’un point de vue du son il faut aller voir du côté du R’n’B américain. On n’aime bien entendu pas tout dans le R’n’B américain, par exemple les parties vocales, ce n’est pas trop notre truc. Disons que nous avons voulu essayer de marier écriture pop britannique à ce style.

Ah… moi je pensais que c’était parce que vous vouliez avoir des filles nues et lascives allongées sur le capot de grosses berlines dans vos clips…
Oui, on aimerait bien aussi (rires).

Est-ce la seule source de production un peu novatrice que vous ayez repérée récemment ?
En termes de musique pop, oui. Il y a aussi beaucoup de bonnes choses en électro, mais globalement, la pop va plutôt à reculons, avec ce retour du rock et des grosses guitares.

Les Neptunes, par exemple, sont des producteurs plus que des artistes au sens interprète, cela vous plairait-il d’apporter vos idées à d’autres interprètes ?
Nous avons déjà à peine le temps d’enregistrer nos propres albums. Mais peut-être que dans quelques temps, quand nous serons… vieux… et gros, nous le ferons. Mais bon, dès maintenant, si des gens comme Kate Bush ou Oussama Ben Laden veulent enregistrer un disque par exemple, on y réfléchira.

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