Vous venez tous de pays différents, comment vous êtes vous donc rencontrés ?
John : C’est une pure coïncidence. Londres est l’épicentre de plein de choses, l’endroit où des tas de gens de pays différents peuvent rencontrer d’autres personnes comme elles, avec des goûts similaires. Chez Vega4, nous avons tous un lien spécial, nous sommes tous très proches.
Londres, contrairement à Paris, est un endroit avec beaucoup de salles et d’opportunités lorsque l’on joue votre type de musique. Beaucoup de personnes y vont pour avoir l’opportunité de jouer dans un groupe et avoir la chance de devenir plus connu…
Je suis tout à fait d’accord avec toi. Mais le problème c’est que trop de personnes parlant anglais n’essayent même pas de parler d’autres langues et c’est vraiment dommage. Tu vois, nous sommes à Paris et nous parlons anglais (sourire). Trop de rock stars vont à l’étranger et partent du principe que tout le monde est censé parler anglais, mais ils n’essayent même pas de parler la langue locale !
D’où vient le nom du groupe ?
Nous amenions tous des idées pour trouver un nom et Sam lisait ce bouquin…
Sam : Salut ! (sourire). Oui, donc je lisais ce livre sur les étoiles et sur Vega4 qui est une étoile qui attire les autres et d’autres choses sur son chemin parce qu’elle est très grande. Nous avons aimé l’idée parce que nous aimerions attraper les gens avec notre musique et les attirer à nos concerts pour qu’ils deviennent une partie d’eux, une partie de notre nom, et que nous soyons alors tous ensemble.
John : C’était la raison première pour former un groupe. Etre en osmose avec les gens, créer et communiquer des sentiments et des émotions.
Bruce, tu viens de Nouvelle-Zélande, peux-tu nous parler un peu de la scène musicale là-bas ? Le rock est-il perçu différemment par rapport à l’Europe ?
Bruce : En Nouvelle-Zélande, nous écoutons plein de choses différentes, toutes les sortes de musiques. Tout va là-bas. Mais je connais tellement de bons groupes là-bas qui n’ont aucune opportunité pour être connus ailleurs, c’est dommage.
John : Ce qui est cool quand tu es dans un groupe comme le nôtre c’est que tu peux parler de ces bons groupes qui ne sont pas connus parce que ce sont nos amis et que nous pouvons leur donner une chance de devenir plus connus. Et peut être qu’un jour nous arriverons à les faire jouer avec nous.
Votre reprise de « Revolution » des Beatles pour le spot d’Orange vous a servi de tremplin, en quelque sorte. Qu’est-ce que vous répondriez aux gens qui vous accuseraient de vous être « vendus » ?
Je leur dirais que c’est n’importe quoi. Voilà l’histoire: nous avons fait un album et avons mis tout notre cœur et toute notre âme dedans et nous y avons énormément cru. Après l’enregistrement de l’album, nous avons reçu un appel de la maison de disques demandant si nous aimerions faire une reprise de cette chanson d’une manière plus « Vega4 ». C’est une de nos chansons préférées donc nous étions heureux de le faire. Nous ne pensions pas que ça deviendrait si connu. Tu vois, nous jouons les chansons que nous aimons, qu’elles soient des reprises ou non. Plein de groupes jouent des reprises et lorsqu’ils deviennent populaires, les gens les critiquent. Mais le reste de notre album est là aussi, il y a quelque chose derrière « Revolution ».
Si c’était à refaire, vous le referiez ? Si vous aviez pu choisir la reprise, vous auriez pris cette chanson là ou une autre ?
Nous le referions, c’est sur. « Revolution » était un mix de nos influences. Nous écoutons tous des choses différentes et il y a tellement de reprises que nous aimerions jouer ! Bruce aimerait faire de reprises des premiers albums de Korn, Fugazi ou Pavement. Pour moi ce serait plus U2, REM, les Beatles, ce qui est cool parce que ces différentes influences permettent un son spécifique comme le nôtre.