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James Yorkston and the Athletes – Moving Up Country

JAMES YORKSTON AND THE ATHLETES – Moving Up Country
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JAMES YORKSTON AND THE ATHLETES - Moving Up Country La vague acoustique (sobriquet médiatico-marketing : "the new acoustic movement") du début 2001 ayant fait long feu, c’est avec un salutaire recul que l’on peut jeter une oreille sur ce premier album de l’Écossais James Yorkston. Plus que dans ce mouvement éphémère, "Moving Up Country" s’inscrit sans faire d’esbroufe dans la plus large tradition du folk britannique, de ses plus brillants artisans comme de ses meilleurs et plus récents restaurateurs. Autant dire que les esprits chagrins y chercheront en vain une once de modernité. Mais qu’ils se casseront également les dents pour y trouver une mélodie bas de gamme ou ne serait-ce qu’un gramme de facilité. L’Écossais enchaîne en effet les merveilles tout du long de cet album, à commencer par les deux premiers titres, "In Your Hands" et "St. Patrick", à tomber. Comme les suivantes d’ailleurs, en fait. Pour un premier album, voilà qui place la barre assez haut. De sa voix de gentleman un peu ivre, James Yorkston conte sur des mélodies superbes et mélancoliques ses histoires de filles (beaucoup) et d’alcool (un peu), sobrement (sic) accompagné par ses Athletes (re-sic), as en matière d’arrangements moelleux et variés : harmonica, accordéon, violon, bouzouki, banjo, lap steel, orgue Hammond… se succèdent tout en finesse. Très tranquille, le rythme indolent de "Moving Up Country" s’accélère le temps d’un "I Spy Dog" qui évoque tout autant le Belle and Sebastian de "Me and the Major" que Ben Folds pour son piano en folie, toutefois, le disque s"écoule globalement sans heurts. Et s’il y a un petit reproche à lui faire, c’est celui-là : "Moving Up Country" est un disque d’intérieur, un album à écouter le front collé à la vitre à regarder la pluie en rêvassant, bien content d’être au chaud, loin de la folie du dehors, qui à la longue, pourrait faire paradoxalement un peu défaut. Comme si James Yorkston avait des bottes de sept lieux, et qu’il ne s’en servait qu’en guise de pantoufles, en somme. Mais pas la peine de pinailler : des pantoufles comme celles-ci, on y passerait bien l’hiver. Parfait architecte d’intérieur, James Yorkston sait transformer les lieux communs en nid douillet : coup d’essai, coup de maître.

Guillaume

In Your Hands
St. Patrick
Sweet Jesus
Tender to the Blues
Moving up Country, Roaring the Gospel
Cheating the Game
I Spy Dogs
6:30 is just too Early
The Patience Song
I Know my Love

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