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The Potomac Accord – Interview

The Potomac Accord est un groupe mystérieux. Son premier et impressionnant album, « Silver Line On A Black Sea « , l’atteste : pochette sans inscriptions, label inconnu, noms des protagonistes absents… autant de raisons d’exacerber notre curiosité et de soumettre ses musiciens à quelques questions afin de tenter de lever le voile.

Est-ce que vous pouvez revenir sur les débuts de The Potomac Accord ? Comment vous vous êtes rencontrés ? D’où venez-vous ?
Nous habitons tous à Saint Louis, aux Etats-Unis dans le Missouri, un superbe Etat de l’ouest avec des collines qui roulent à l’horizon, de douces villes spacieuses, et de nombreux sites historiques et architecturaux encore préservés… Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années par l’intermédiaire d’amis mutuels. De nouvelles personnes ont également commencé à jouer dans le groupe, un violoniste et un bassiste notamment. Nous pouvons simplement espérer que cela continue ainsi. Nous avons toujours tout fait à Saint Louis : répéter, écrire, jouer, enregistrer, éditer nos œuvres…

Que signifie « The Potomac Accord » ? Est-ce un nom en rapport à l’histoire américaine ?
The Potomac Accord est juste un nom que nous avons fabriqué, pour que chacun puisse y croire et se conformer sur cet accord qui consiste essentiellement à jouer dans un groupe et entretenir des relations les uns avec les autres. Le Potomac est une rivière qui passe à travers Washington D.C., mais ceci est totalement autre chose…

THE POTOMAC ACCORD

Avez-vous été distribué par un label aux Etats-Unis ?
Nous avons sorti notre premier disque (« Silver Line On A Black Sea ») nous-mêmes et nous croyons que de cette manière il est disponible pour ceux qui se sentent intéressés… Nous aimons à penser que les gens qui sont intéressés veulent bien nous contacter directement ou le faire auprès de magasins de disques indépendants. Nous ne sommes pas tellement intéressées par les labels, malgré ce qu’ils peuvent dire, la plupart d’entre eux partage les mêmes principes de fonctionnement, que ce soient des indépendants ou des majors. Ils utilisent la publicité, les logos, et de nouvelles techniques pour encourager votre conscience à les suivre… Pour quoi d’autre les gens voudraient faire des clips vidéos ou de la pub dans le métro et les journaux ou même dans la presse alternative ? Pour quoi d’autre voudraient-ils faire des logos, envoyer des disques promotionnels des mois à l’avance, et basiquement faire tout ce qu’ils peuvent pour parvenir aux mêmes fins qui sous-tend chaque entreprise : le succès et l’argent ?

Le piano a un rôle important sur la plupart des chansons. Est-ce un choix pour se positionner à contre-courant des groupes à guitares ?
La guitare est toujours présente sur beaucoup de chansons… Cela n’a jamais vraiment été un choix basé sur la rébellion ou la réinvention… C’est juste arrivé de façon tacite. Nous avons eu ce que nous avons eu, nous savons ce que nous voulions, nous l’avons fait, et nous allons continuer dans cette voie.

Votre musique est à la fois sombre et optimiste. Certaines chansons démarrent lentement et mélancoliques avant de s’achever chargées d’espoir, comme « Maya ». Vos chansons sont aussi à la fois violentes et calmes avec des passages doux qui peuvent basculer de façon noisy (« All eyes on me », « Of plagiarism and flattery »). Est-ce important qu’une chanson explore différentes ambiances? Est-ce que c’est ce que vous voulez développer lorsque vous écrivez une chanson ?
Sombre et optimiste, violent et tranquille, lenteur et mélancolie, silence et bruit : c’est l’ambiance, c’est le temps, l’espoir. Vous l’avez très bien dit, je pense. Si nous pouvons arriver à trouver un moyen de renfermer chacune de ces émotions et idées dans un seul fragment de temps à travers la musique nous nous en retirerions une grande satisfaction. Et nous espérons que nos amis en feraient autant.

 

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