« Kontiki » était arrivé par chez nous discrètement, mais avait fait bon effet. Le « groupe préféré des frères Gallagher » nous est revenu cette année par le biais du dynamique label Spirit of Jungle avec le très bon « The Big Picture » suivi d’une intense tournée française en compagnie de Sweet Apple Pie. Retour sur un entretien avec Robert Harrison, la tête pensante du groupe, et Josh Gravelin, le bassiste.
Comment la formation a t-elle évolué au fil du temps ?
En gros, il y a eu deux types de formation. Cotton Mather a été formé en 1994. C’était Whit, Matt Movis, Greg Thibaut et moi. Nous avons fait notre premier album, nous sommes partis en tournée et Matt et Greg se sont rendus compte qu’ils n’aimaient pas faire de tournée, alors ils ont quitté le groupe. Il y a eu une longue période d’arrêt, où le groupe n’était plus que Whit et moi, et quiconque nous pouvions trouver. Nous avions pas mal d’amis qui pouvaient nous aider. On a fait « Kontiki » pendant cette période. Pour un long moment, Cotton Mather était une collection d’amis. On a fait une tournée sur « Kontiki » en 1997, et la formation n’a pas bougé depuis. Dana (Myser) est notre batteur depuis 1995, Josh (Gravelin) nous a rejoint en 1997 sur la tournée de « Kontiki »…
Pourquoi un tel nom ? Pourquoi pas Adolf Hitler ou Joseph Staline ?
C’était juste une décision comique arbitraire. Un après-midi, on commençait à faire des jeux, et la blague est sortie. Alors on a gardé le nom.
Personne ne semble outrée par un tel nom qui évoque la religion, un sujet sensible ?
Non, et d’ailleurs personne ne se souvient qui était Cotton Mather aux Etats-Unis.
« The Big Picture » sonne plus rond, plus ambitieux que son prédécesseur. Est-ce quelque chose que vous avez décidé ?
Oui, totalement. On avait un équipement bien meilleur. Et de la meilleure bière aussi ! Cela a été enregistré de manière plus professionnelle. Les chansons en sont un peu plus affligées et dans certains cas plus contenues. Le son était un peu plus ambitieux et reflète mieux ce que l’on voulait exprimer. Cela nous a permis d’utiliser une plus grande largeur de son.
Vous avez eu des problèmes de santé l’an dernier ?
J’ai eu un accident de voiture il y a quelques années, et je me suis blessé au dos. Nous devions jouer à Reading en 2000 et cela a empiré. C’était si atroce que je ne pouvais pas marcher, alors on a arrêté pendant un an et demi.
Vous vous êtes remis totalement depuis ?
Oui, je vais globalement mieux. Je continue de me remettre. Mais j’ai décidé de ne pas me faire opérer et de guérir progressivement. Et cela est un succès, et une sorte de bon challenge dans un certain sens.
Est-ce que cela a changé la façon dont vous voyiez la vie et la musique ?
Tout. Tout est diffèrent. C’était une mise à l’épreuve.
Alors vous conseillez à vos fans d’avoir un accident de voiture ?
Absolument pas ! Mais quelque chose vous est offert. Je crois que c’était nécessaire.