MICHAEL NACE – The voyage out
(Minority Records) – [site]
Les mots songwriting, folk douce amère et ballade sensible semblent avoir été inventés pour "The voyage out", titre choisi en référence à Virginia Woolf. De la pop travaillée telle un diamant, à laquelle viennent s’ajouter quelques cristaux de mélodies envoûtantes, quelques éclats décalés de country et d’accents flamenco et tziganes. Son support est une voix de crooner qui sait rester sobre, ne pas tomber dans le mélo, ni exagérer ce que la puissance de la musique évoque déjà si bien d’elle même, et ce, sans trop de florilèges. Une sorte de mélange improbable entre John Cunningham, Bob Dylan, Migala et Richard Hawley pour la douceur et la nostalgie d’une fin de soirée façon "Late night final". Expression d’une nostalgie encore plus dépouillée ici dans "The voyage out", car basée presque exclusivement sur le duo guitare-chant.
Alternant arpèges joués par diverses guitares qui se croisent et s’entrecroisent avec la voix, l’album se dévoile peu à peu sans changement de ton majeur, restant dans l’unité folk. Les titres évoluent, se succèdent et s’enchaînent sans accrocs, sans réveils soudains, restant enveloppés d’une torpeur berçante. La part belle est faite aux guitares, envoûtantes, et au tempo lent. L’excellent "How do you ask the night ?" en est l’exemple type : ballade pop folk entraînante et mélodique à la richesse créée par les sons divers de guitares se superposant. Cette superposition se retrouve aussi sur "Timestorm was the signal" et "Schuykill river", conférant une dimension profonde et hypnotique basée sur la répétition. L’album entier baigne dans une atmosphère de plénitude et de sérénité, et provoquera un apaisement certain chez l’auditeur qui se laissera tenter par le voyage…
All of them
Perfect place
Time passes
Always
Lucky, solitary life
What you got
Schuykill river
Beautiful lad
How do you ask the night?
I will go for the millionth time
Overture
Timestorm was the signal