BIKINI MACHINE et BERTRAND BURGALAT / A.S. DRAGON – le Bateau Ivre, Tours, le 20 mai
A quelques encablures des voies ferrées, se dresse le Bateau Ivre, un ancien cinéma reconverti en salle de spectacle. C’est ici que s’est arrêté pour la soirée la caravane du Festival Aucard de Tours, organisé depuis dix-sept ans par la radio tourangelle du réseau Férarock, Radio Béton. En ce lundi soir de Pentecôte, c’est Bikini Machine, une bande de cinq gars inspirés par "l’électro rock surf big beat" (bah tiens !) qui se charge de chauffer la salle. Comme son nom l’indique, l’électro-machin chose, c’est un peu tout ce qu’on veut… et ce que l’on ne veut pas par la même occasion… Néanmoins, ce que nous montrent les mécaniciens bikinistes a le mérite de ne pas manquer de ressort : loops et samples, appuyés par les spasmes de batteurs interchangeables, une basse qui ne tient pas le choc et des guitares en folie. Il y a même parfois quelqu’un qui chante par-dessus tout ca. Mais honnêtement, on ne voit qu’un type qui tient un micro sur scène.
Le temps de débarrasser, et Bertrand Burgalat nous apporte le plat de résistance. Pour l’épauler, les membres chevelus d’A.S. Dragon se prêtent à ses mélodies 70’s sucrées. Fringuant et bien fringué, Bertrand propulse ses chansons devant un auditoire baba. Ce gars tout simple, au look profilé pour les files d’attente de la Poste, réussit une bien belle première partie de prestation avec des morceaux au psychédélisme ingénieux comme "Follow Me", "Alsthom" ou "Ma Rencontre". Le temps d’aller boire un verre de Pschitt Orange, le patron de Tricatel s’efface un instant. A.S. Dragon en profite pour reprendre le dessus et c’est au tour de leur chanteuse-pile-électrique Natacha de déchaîner le Bateau Ivre. Le gars Bertrand revient quatre ou cinq morceaux survoltés après, plus bonhomme que son alter ego au micro. La fin du concert est une série de moments sympathiques, avec un rappel enflammé qui enregistre le retour de Natacha et une derrière pirouette de l’ami Bertrand, ce dernier remportant au final un franc succès. Et moi, ça m’irait comment le simili skaï ?
Etienne