ETIENNE CHARRY – Aube Radieuse, serpents en flammes
(Tricatel / Wagram)
Etienne Charry serait-il adepte des Lotions Sulfuriquement Déroutantes aux initiales si explicites? Univers sucré de rose où la réalité terne n’existe plus, c’est une lotion d’évasion qui s’écoule goutte à goutte de « Aube radieuse, serpents en flammes ». La pochette faite de collages kitsch résume assez bien l’esprit de l’album, plutôt hétéroclite même si suivant toujours le leitmotiv « oser l’originalité et l’humour ». Les titres eux-mêmes sont plutôt évocateurs : »L’Empereur de Chamonix », »Serpents en flammes », on est loin du conventionnel… mais plus proche du déroutant, inquiétant, surprenant,passionnant. Caractéristiques auxquelles Charry nous a habitués depuis les débuts de Oui-Oui il y a bien longtemps.
Alliant guitares acoustiques ou électriques aux riffs funk, synthés 80’s, bruitages en tout genre (téléphones, appareils photos), tamtam, banjos, montées soudaines de cuivres, simple piano dépouillé… les morceaux sont on ne peut plus dépaysants de différence, comme pourraient l’être ceux d’un Sébastien Tellier ou d’un Bertrand Burgalat.
Les paroles oscillent entre « n’importe quoi » et poésie subliminale et sont toutes plus fantasques les unes que les autres : "Il n’y a plus d’air à respirer / que fait-on du football / des robots, des millions, des autos ?" ou encore : "Souriante, elle pleurait en silence / Nous avions froid aux yeux / Mais c’était merveilleux ».Il faut le concéder, ca peut laisser perplexe. Entre tous ces enchevêtrements de syllabes étranges, Etienne Charry se paye le luxe de plages instrumentales plus ou moins bruitistes, toujours dans un soucis d’innovation. Mais bien plus pour le meilleur que pour le pire.
Inês d’Almeÿ
Lettre anonyme
Rubis
Au matin
Aube radieuse
Osmose
Bombe
Sur cette patinoire
L’Empereur de Chamonix
Idées téléguidées
Coffre fort
Serpents en flammes
L’Antenne est à nous
Grand Luminaire