ELK CITY – Hold Tight The Ropes
(Talitres / Poplane)
Après « Status », sorti en 2000 (2001 en France) et leur EP « The sea is fierce »en 2001, Elk City confirme avec « Hold tight the ropes » un talent plus que prometteur. Comme pour les précédents opus, il émane toujours de leur musique des contrastes, une certaine fraîcheur sombre, une joie de vivre qui prend le cœur, fait frissonner, sourire, des éclats de bonheur communicatifs. Car à travers ces ballades mélodiques, à la fois folk et pop « indie », ce n’est pas la mélancolie et le désespoir qui intéressent ces trois New Yorkais mais bien de communiquer une vision pleine d’espérance, de joie de vivre et de l’envie irrésistible d’en profiter. « Hold tight the ropes » va cependant plus loin en confirmant et en imposant définitivement le son propre au groupe, mêlant passages pop punchy (« Don’t fight what you’ve become ») et passages plus mélancoliques (« Smile »), parfois au sein d’un même morceau (« Summer song »). L’alternance d’arpèges ou d’accords plus saturés façon « vintage », et du chant toujours juste, profond, expressif,de la part de la très séduisante Renée comme de celle de son complice Peter se retrouvent tout le long du disque. Écouter l’album en boucle, fermer les yeux et rêver au son des passages mélodiques de « Rosemary »,des éclairs fantaisistes de « Football » ou encore de « Crimson », le slow le plus langoureux, le plus sexy et le plus irrésistible de toute l’histoire du rock, purge sans s’en rendre compte de toutes les pensées noires en faisant naître une étincelle de bonheur au fond de nos yeux éteints. Mais la palme revient probablement à « Don’t fight what you’ve become », pour ses arpèges entraînants, ses chants alternant majeur et mineur, ses paroles percutantes et sa batterie martelant le tout avec un punch irrésistible.On peut l’écouter une centaine de fois, impossible de s’en lasser. C’est par ailleurs une autre caractéristique de l’album : bien que truffé de tubes et autres mélodies immédiates, on ne s’en lasse pas, grâce à la richesse de ses morceaux travaillés, subtiles, ses ritournelles ravageuses,ses rythmes volontaires,le tout porté à son apothéose pendant les concerts. Essayez donc maintenant de trouver des défauts à ce « Hold tight the ropes », personnellement j’en suis incapable.
Inês d’Almeÿ
Indiana
Once and for all
Smile
Don’t fight what you’ve become (Sammy’s song)
Athen Botanical
Rosemary
Football
Kmart
Crimson
Summer song
Back into my life