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Disques

Summer Factory – Put Your Clothes Back On !

SUMMER FACTORY – Put Your Clothes Back On !
(Les disques du i / Mozaïc Music)

SUMMER FACTORY ñ Put Your Clothes Back On !Voici en quelque sorte les enfants français des B-52’s : Summer Factory est un quintette basé à Bordeaux (mais originaire de Lille) qui propose une alternative intéressante aux vagues soft-rock qui nous endorment sur trois accords. Ce sont des dingues essentiellement gais et légers, énervés, et qu’on aimerait voir dadaïstes dans la lignée de Francis Picabia ou fantaisistes et provocants dans celle de Boris Vian, mais c’est trop demander à cette bande d’azimutés qui, apparemment, veulent surtout s’amuser et ne jamais s’ennuyer. Ce qu’ils font avec leur son à eux, débridé et un peu bricolo, jamais surpuissant, n’est pas extrêmement éloigné du rock barjot de Boss Hog ou plus récemment des White stripes, mais il n’est pas non plus à ranger dans le style " garage électrique ", même si la voix du chanteur guitariste franco-anglais JFG évoque très souvent Lux Interior (des Cramps) ou Jon Spencer. Comme les B-52’s – qui me paraît la référence la plus juste – leur clavier (tenu par un certain Dima) bidouille des sonorités plus électro qui place Summer Factory sur une frontière iconoclaste.

Il s’agit ici de leur premier véritable album, après plusieurs démos et EPs qui ont circulé depuis 1995. Cet album se caractérise donc par une musique pleines de ruptures et de sursauts, jamais au repos, ce qui d’ailleurs finit aussi par lasser à la longue. On relève quelques morceaux plus inspirés que d’autres, dans le genre excitant : " Put Your Clothes Back on ! ", " Concrete Block ", " Paper Wasted " – dans ce dernier morceau, le chanteur dit en substance que le gâchis de papier est un crime et une honte, prévenant toutefois : " I’m not particularly fond of trees ". Ah bon ? Moi si : j’aime particulièrement les arbres !
Les textes sont on-ne-peut-plus fantaisistes : " Me cago en la leche " (" Je me chie dans le lait " ? ?), " Serial Killer On A Summer Vacation " (aurait pu être une B.O. pour " C’est arrivé près de chez vous " ou " Serial Lover ")…
C’est sur des morceaux comme " Antwerp " et " Las migas " (" Les miettes ") que le groupe montre ce dont il est capable instrumentalement.

Il lui reste à se montrer plus inspiré au niveau musical pour devenir vraiment captivant et, qui sait, reprendre fièrement le flambeau des créateurs du fameux " Rock Lobster ". Pour l’instant, comme leur pochette le souligne, les Summer Factory sont aux B-52’s ce que la crevette est à la langouste.

Hugues

Put Your Clothes Back On !
(I’d Like To Go To) Antwerp
Concrete Block
Record Shop Blues
Feierabend
Me cago en la leche
Rejection From The Record Industry…
Paper Wasted
You’re Losing Ground
Jesus Can’t Dance
Serial Killer On A Summer Vacation
… Is Making My Life A Misery
Las migas

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