MIGALA – Diciembre, 3 a.m.
(Acuarela / Poplane)
Ce premier album (réédité) présente d’emblée ce qui fait le charme de Migala, présent tout au long de leurs trois albums. Ballades paisibles et mélancoliques prenant appui sur une voix profonde et grave, comme pourrait l’être celle de Nick Cave s’il arrêtait de maugréer ses ballades prédicatrices (chose peu probable en somme…). Guitare on ne peut plus folk, accompagnée soit d’un rythme flamenco(« a fistful », histoire – tout de même – de ne pas oublier les origines espagnoles du groupe ), soit soulignée d’une partie de basse (« Sweet Anarchy », « Isabella afterhours »), ou encore de claviers (« Fade into You »). Certaines plages se payent le luxe de ne rester que bruitistes et même de comporter des extraits de météo française (!!), sortes d’entractes entre deux titres aux guitares lyriques. D’autres restent presque totalement instrumentales, laissant alors la part belle aux envolées de 6 cordes martelées par une batterie énergique, qui casse ainsi le rythme parfois un peu pesant de l’album.
En effet, en voulant peut être trop créer une atmosphère de vraies chansons rêveuses, l’album sombre parfois dans le répétitif, donnant l’impression d’être trop uniforme, sans réel titre se démarquant. Malgré des reprises (« Moon River », »Fade into You », et un morceau dont titres et paroles rappellent ouvertement les Sex Pistols : « Sweet Anarchy »), mais aussi mettant un poeme de Yeats en musique(« an irish airman ») ; Migala garde cependant son style, même si aucune innovation ni griffe majeure n’est crée…Cela reste le très bon album d’un groupe en devenir, qui ravira tous les nostalgiques de ballades douces et envoûtantes…
Inês de Almeÿ
Running girl
Flashing light at sunset
We’ll know when we get there
Blink of an eye
Here come the ice wolves
Ghosts
The kitchen fire
Follow the sun
Alone at last