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Disques

The Lotus Eaters – Silent Space

THE LOTUS EATERS – Silentspace
(Vinyl Japan / Pop Lane)

THE LOTUS EATERS - Silentspace« Tiens, m’a dit Guillaume en me tendant le disque des Lotus Eaters, c’est pour toi, ça ! » Sous-entendu : « Ce genre de trucs, y a bien que toi et JD Beauvallet que ça peut encore intéresser ». Il est vrai que malgré l’immense culture musicale et les discothèques pléthoriques de mes collègues, je suis sans doute l’un des rares à POPnews à posséder le LP « No sense of sin » (enfin, une pauvre copie K7…). Qui sera resté l’unique album des Lotus Eaters, groupe pop-new wave de Liverpool, jusqu’à ce « Silentspace… » 17 ans plus tard.
Pour dire vrai, ce n’est pas tout à fait un album de 2001 : les notes de pochette nous apprennent en effet que ses 11 chansons ont été enregistrées entre l’automne 97 et le printemps 98. Mais ce n’est pas non plus un disque au compteur bloqué sur les années 80. Si la production n’est pas d’une modernité ébouriffante, ce « Silentspace » n’est aucunement un clone de « No sense of sin » (grandes chansons, mais son qui accuse son âge), misant sur une bien hypothétique nostalgie.
L’emphase et les synthés OMD qui plombaient parfois les chansons d’antan -comme leur semi-tube « First picture of you »- ont laissé place à des arrangements sobres et raffinés, à base de guitare acoustique, de chœurs entremêlés (grégoriens sur « Come together » !), de claviers divers, installent une atmosphère plaisamment cotonneuse. Ce qu’on retrouve, en revanche, ce sont les talents de songwriters du tourmenté Peter Coyle et de son compère Jeremy « Jem » Kelly (qui fit aussi partie des Wild Swans, autre joyau caché de la constellation Liverpool dont sortirent les Teardrop Explodes et les Bunnymen).
Entre un « Stay free» accrocheur (c’est le single), un « Feel it » fragile et automnal, un « Sara » chaloupé, un « Stereovision » discrètement psychédélique et franchement magnifique, l’album offre son lot de réussites, même s’il ne met pas dans le mille à chaque coup. La voix intacte de Coyle, tantôt frémissante, tantôt plaintive, est en tout cas à son avantage et on n’est pas très loin, dans les meilleurs moments, d’Eyeless in Gaza ou Durutti Column, en format pop-song. À défaut d’être fracassant, le come-back est donc loin d’être indigne. On attend maintenant avec impatience la résurrection des Bodines, de Bradford, des Close Lobsters, etc. Euh… qui ça ?

Vincent

PS – « No sense of sin » vient d’être réédité avec des morceaux bonus. Signalons également une compilation de Peel Sessions, « First picture of you », dont le son forcément plus brut offre, selon Peter Coyle, un reflet plus fidèle du groupe dans sa première incarnation (les deux chez Vinyl Japan).

Bodywave
Feel It
Stay Free
Can Your Kisses Fly
Lost In Flow
Sara
Face Of The Century
Minimal Emotion
Stereovision
Come Together
State Of Mind

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