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Spare Snare – Interview

Spare Snare, « un groupe de Dundee en Ecosse », voici la phrase toute simple qu’on découvre lors d’une visite sur le site officiel du groupe. Et oui, encore une petite surprise nous venant d’Ecosse ! Pourtant ce groupe, encore trop méconnu, n’en est pas à son coup d’essai… Déjà 5 albums à leur actif, proclamé meilleur groupe d’Ecosse par Stuart Henderson ( bassiste des Delgados), Spare Snare peut et pourra encore en surpendre plus d’un ! Honnêteté, simplicité et spontanéité sont les quelques mots qui peuvent venir à l’esprit en les écoutant. Catalogués comme de bons  » bricoleurs sonores », ils reviennent cette année sous la houlette de Paul Savage avec « Charm », album à la production et aux arrangements plus étoffés. Entretien avec Jan Burnett, principal instigateur du groupe. Non distribué en France, mais à découvrir absolument.

Il semblerait que personne n’ait entendu parler de vous dans la presse spécialisée française, peux-tu nous présenter un peu ton groupe ?
Il y a longtemps, vers 1992, j’ai décidé de sortir un single, il s’agissait de « Super Slinky / As A Matter of Fact ». Je l’ai enregistré et sorti moi-même, envoyé aux personnes habituelles, et à ma surprise, tout le monde l’a aimé. Le groupe a été constitué pour jouer live, ensuite il y a eu le premier album, etc…

Tout le monde associe à Spare Snare une certaine marque de fabrique Lo-fi, qu’en penses-tu ?
Cette étiquette est venue avec les premières sorties, qui avaient été enregistrées sur quatre pistes. Ensuite nous avons enregistré en huit pistes, et maintenant nous mangeons à tous les râteliers : 4, 8, 16 et 32 pistes, bref, ce qui va bien avec la chanson. Je pense que nous sommes intéressés dans l’expérimentation et le jeu avec des idées, mais ce qui nous préoccupe avant tout, c’est d’écrire de bonnes chansons.

Est-ce qu’il y a une recette Spare Snare et quelles sont vos influences ?
Je suis probablement très influencé par les duos synthétiques des années 80, comme Orchestral Manœuvres In The Dark (tout le monde devrait écouter « Architecture and Morality »), Soft Cell, Vince Clarke. Le reste du groupe a plutôt tendance à s’orienter vers les figures idéales du punk : Iggy, The Clash, les Pistols…

Quand la plupart de vos chansons utilise ce son lo-fi, est-ce une façon de coller davantage à la réalité et à ses imperfections, de créer une atmosphère de « désordre construit » ?
Je pense que sortir des chansons qui n’ont pas l’éclat du studio peut donner un résultat plus chaleureux, et c’est en partie ce que nous recherchons. À l’origine, nous n’avions pas le choix, enregistrer sur un quatre pistes était beaucoup moins cher que d’aller en studio. Il est parfois difficile d’imiter le son d’une démo quatre pistes sur du matériel plus évolué, donc on préfère s’en contenter plutôt que de perdre notre temps dans un plus gros studio.

Pour votre cinquième album, « Charm … », vous vous êtes orientés vers une production plus léchée. Pourquoi ? Est-ce que l’apport de Paul Savage a été déterminant pour cela ?
Nous voulions faire quelque chose de différent. Au fil des années, nous avons enregistré dans beaucoup de studios, c’est avec Paul que nous nous sentons le plus à l’aise. Nous lui avons demandé s’il voulait travailler avec nous et il a dit oui ! Il apprend beaucoup plus vite que nous, il a ses repères en studio et nous n’avons pas de soucis à nous dire ce que nous pensons.

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