TRAVIS – The Invisible Band
(Independiente / Small)
Darwin nous a parlé de l’évolution des espèces, de la transformation lente de reptiles visqueux en oiseaux multicolores. Le cas de Travis l’aurait fasciné. Même s’il s’agit plutôt de la métamorphose express du papillon. D’un groupe à guitares anodin il sont passés en une année et un album au statut de remplisseurs de stades pop-variet’ singeant (avec talent) Radiohead (circa « The Bends ») ou U2 (circa « One »). « The Invisible Band » est un autre stade de développement pour l’espèce Travis. Au lieu de partir totalement sur la voix de la variet pop fm à guitares, Fran Healy et sa bande ont décidé de choisir la voie du song writing extatique. Bien sûr on entend toujours des bribes réminiscentes de Radiohead sur l’album mais celui ci est un peu plus ambitieux, moins misérabiliste, et convoque régulierement les sautillements pop de Mac Cartney. Même si la tendance générale est à la ballade sensuelle les explosions poppy (« flower in the window » par exemple) promettent des concerts alléchants et énergiques. Si l’on ajoute à cela la production parfaite de Nigel Godrich qui se prepare ici définitivement une place au chaud dans le top 5 des producteurs les plus courus, tout concorde à faire de « The Invisible Band » une réussite. Pourtant tout n’est pas rose au pays de Travis. Leur manque de personnalité et de charisme est un premier frein à la conquète du monde et la modestie qui exhude de tous les pores de cet album est totalement contraire au statut de popstar. Travis est donc un groupe de héros ordinaires, et pour s’en convaincre une seule écoute de « The Humpty dumpty love song » suffira.
Gildas
Sing
Dear Diary
Side
Pipe Dreams
Flowers In The Window
The Cage
Safe
Follow The Light
Last Train
Afterglow
Indefinitely
The Humpty Dumpty Love Song
Il existe un pressage de l’album contenant 2 titres supplémentaires
Ring Out The Bell
You Don’t Know What I’m Like