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Disques

John Wayne Shot Me – Fortran catapult

JOHN WAYNE SHOT ME – Fortran catapult
(62tv)

JOHN WAYNE SHOT ME - Fortran catapult Ces 4 hollandais dont la moyenne d’âge ne doit pas dépasser 3,5 euros ont réalisé avec ce premier album un petit chef d’oeuvre de pop addictive. Il faut dire qu’ils ont écouté quelques bons groupes durant leur apprentissage, Guided by voices pour l’immédiateté pop sans le souci des bonnes manières (l’enregistrement de certaines chansons est ric-rac), Fuck pour la brièveté (20 chansons en 36 minutes !) et la loufoquerie, Grandaddy (avec lesquels ils ont commis un split single) pour l’ingéniosité des trouvailles sonores et micro-arrangements qui parsèment le disque. Mais ce qui revient à John Wayne shot me eux-mêmes, sans influence extérieure, c’est la réalisation de petites saynètes pop extrêmement mélodiques et séduisantes, baignant dans une junk-culture très ado, plaisamment régressive sans être bêta. Juste décalée par rapport à nos (mes) préoccupations d’adult-rock : de l’influence bd SF et fantastique (Encouters with killerzombie dobermans) ou des jeux vidéo (My Nintendo+me) à l’hommage au héros d’enfance (official anthem for Bud -Spencer, doit-on préciser ?) ou le souvenir des vacances en France (le drôlatique Le chat, sa patronne et un jour chaud, chanté en simili-français). Si quelques instruments ont l’air d’avoir été chipés dans un rayon farces et attrapes, ne pas si méprendre : JWSM ne fait pas une musique prout prout. Malin mais pas roublard, le groupe ne fait pas dans la gaudriole mais témoigne juste d’une vie au sortir de l’adolescence, avec ce que ça comporte de souvenirs heureux, de regrets, et de déceptions. En témoignent des morceaux doux-amers, comme le génial Washing machine ou He even talks when he swims. Et plus loin, le groupe prend un sacré coup de vieux en reprenant -très bonne idée- un morceau potache (The swimming song) du folkeux Loudon Wainwright III. Beaucoup moins unidimensionnelle qu’il n’y paraît à première écoute, la musique de ces facétieux bataves a un double effet cool : sous la première couche de légéreté, l’inquiétude (Downer). Sous un emballage un peu cheap, un disque précieux.

Laurent

Boomerang airplane
Alphabetically ordered numbers
Official anthem for Bud
Ultrasonic=my middle name
8bit semtex boy
He even talks when he swims
Thomas or Jacob
Encouters with killerzombie dobermans
Le chat, sa patronne et un jour chaud
Eight ball elegy
Hollywood
Featuring bucaneers
Washing machine
I am not Houdini
Frisbee island
My Nintendo+me
The swimming song
Everything=too fast
Not watching asteroids collide
Downer

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