THE WHITE STRIPES – De Stijl
(Sympathy For The Record Industry)
Si comme moi vous ressentez parfois le besoin de réveillez votre discographie de pop feutrée grâce à un bon disque de rock’n’roll, alors glissez dans vos achat entre les nouveaux Spain et Tindersticks l’album de The White Stripes. Ce duo de Detroit formé par un frère guitariste et sa sœur batteuse, pourrait bien combler de bonheur les rockeurs refoulés qui n’osaient plus ressortir leurs albums des Stooges et des Ramones.
De Stijl contient tout ce qui faut pour vous faire battre la masure frénétiquement : du blues irrespectueux influencé par les papys du label Fat Possum (RL Burnside and co), des riffs de guitare gros comme une maison, du rock au sens new-yorkais du terme (de Patti Smith à Television) et des morceaux punks pour ravir les plus demandeurs de décibels, le tout soutenu par une batterie délicieusement binaire. Cet album pourrait paraître brouillon, je le qualifierais plutôt de complètement décomplexé et terriblement jouissif. Toutefois si la plupart des morceaux dégagent une énergie sonore incroyable avec leurs mélodies calibrées, The White Stripes sait calmer le jeu au détour de morceaux tendant vers le folk où un violon maladif et un piano à trois touches font leur apparition.
Si vous n’êtes pas assez rassasiés avec cet album, notez qu’un nouveau sera déjà bientôt disponible fin juin (en import probablement). A consommer tout de même avec modération: des troubles du comportement pouvant apparaître chez l’amateur de pop après une écoute trop prolongée de The White Stripes (pogos, attitudes je-m-en-foutistes et autres débordements…)
Monsieur Morel
You’re Pretty Good Looking
Hello Operator
Little Bird; Apple Blosson
I’m Bound To Pack It Up
Death Letter
Sister, Do You Know My Name?
Truth Doesn’t Make A Noise
A Boy’s Best Friend
Let’s Build A Home
Jumble, Jumble
Why Can’t You Be Nicer To Me?
Your Southern Can Is Mine