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Elk City – Interview

Un froid lundi soir de décembre, sur la Butte Montmartre… rencontre improvisée avec trois jeunes gens, inconnus en France, mais dont l’album « Status » a déjà fait forte impression outre-atlantique… et sur nous également, puisqu’on les suppliera à la fin du repas de nous prêter un titre pour POPvolume #2… un gros coup de coeur, partagé depuis par pas mal de gens, et ce n’est que justice. En attendant les performances scéniques du groupe qu’on prédit emballantes, retour sur cet entretien autour d’une salade pour touristes et d’une bonne bière… ne cherchez pas, on n’a pas osé demandé à Renee comment il était possible d’avoir d’aussi jolis yeux que les siens…

Peter - Ray - Renee : Elk City

Ray : Je m’appelle Ray, je joue de la batterie, je viens du New Jersey. On se considère comme un groupe de New York en fait.
Peter : moi je viens de Floride, le berceau de la démocratie (rires). Je m’appelle Peter, je joue de la guitare, et je chante aussi un peu.
Renee : moi je m’appelle Renee, je viens du New Jersey aussi… Mais ces deux-là, je ne les connais pas, je les ai rencontrés à l’aéroport…

Et tu as décidé de rester avec eux ?? c’est courageux…
Renee : oui, effectivement (rires).

Alors,  » Status  » est votre premier album ?
Renee : Oui.
Peter : il est sorti en juin 2000, et puis ensuite nous avons joué pas mal aux Etats Unis : New York, Chicago.

Renee, tu y étais aussi ?
Renee : oui, mais seulement parce que je le voulais.

Il a eu de plutôt bonnes critiques cet album…
Peter : oui, je crois… Ma mère l’a beaucoup aimé, mon grand-père seulement quelques chansons.
Renee : ma grand-mère ne nous trouve pas assez avant-gardistes.

On vous compare beaucoup à des groupes comme Yo La Tengo , le Velvet Underground ou Galaxie 500. Flattés ? Agacés ?
Renee : je prends ça comme un compliment.
Peter : tous ces groupes, et spécialement le Velvet Underground, sont des groupes qui inspirent le respect.

Qu’est-ce que vous écoutiez comme musique quand vous étiez petits ?
Peter : Gun’n’Roses et … le Velvet Underground.
Renee : Jefferson Airplane et The Cure.
Ray : The Smiths… R.E.M.
Renee : quand j’avais 13 ans, je suis allée à un concert de Van Halen. J’ai des photos de moi en David Lee Roth.

Malgré les comparaisons que votre musique a suscitées, je trouve qu’elle réussit à être très originale. Est-ce que vous pouvez l’expliquer ?
Peter : c’est parce que nous n’avons pas de formule magique. Quand nous composons une chanson, c’est comme si c’était la première que nous ayons jamais faite.
Renee : nous avons tous des personnalités très différentes et chacun contribue à l’ensemble des chansons.
Peter : si vous aviez un album de Renee toute seule, ou un album de Ray toute seule, ou un album de moi tout seul, ce serait très différent, ce serait beaucoup plus homogène.
Renee : oui, le mien serait affreux de manière très homogène. Elk City, c’est comme de la chimie, tu prends trois composants inoffensifs séparément, tu les mélanges, et boum ! Elk City, c’est ça, c’est de la chimie explosive.
(s’ensuit un bref aparté avec le programmateur d’une célèbre salle de concerts parisienne, qui envisageait encore il y a quelques instants de les programmer.)
Peter : de toute façon, nous n’enregistrerons jamais un titre qui ressemble trop à quelque chose que nous aimons, ce serait trop facile.

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