SUPERFLU – 19 Avril 2001
(L’Austrasique – Nancy)
Cela faisait un moment déjà que j’attendais la venue de Superflu à Nancy puisqu’ils ne s’étaient déplacés ici qu’une seule fois, il y a deux ans, pour un mini-concert dans un bar grand comme mon salon et où, évidemment, je n’avais pu entrer au risque de compresser encore un peu plus la masse devant moi et (et c’est plus grave !) de me faire pousser à mon tour par un petit malin encore plus motivé que moi…
Pour l’occasion, un dénommé Pascal Parisot assurait la première partie, et plutôt bien d’ailleurs puisqu’il est arrivé, malgré l’orientation minimaliste de sa musique (un bontempi et une guitare sèche !) à imposer avec une certaine décontraction son univers teinté de sexe fantasmé et d’aventures du coin de la rue…Quelques explosions ratées et rebondissements à base de changement de costumes plus tard, Superflu entre sur scène…Pour ceux qui ne connaissent pas encore, Superflu sur scène, c’est un peu une bande de timides maladifs à qui on a donné des jolis instruments et qu’on a propulsé sur une estrade trop grande pour eux.
Mais ce sentiment s’estompe assez rapidement à mesure que les réglages se font et que le groupe retrouve le son chaud de leur album. Ils enchaînent alors les morceaux (dont la magnifique version de Lettre à ton nouveau fiancé, au refrain susurré) et l’atmosphère se détend, au moins sur scène, car dans la salle, le froid gagne peu à peu, vu que la moitié du public s’est envolé (à croire que la plupart était venue uniquement pour Pascal Parisot). Ce qui ne semble pas perturber le groupe qui maintenant atteint la dimension quasi-religieuse qui règne sur leurs albums…Le set se termine par un rappel de trois morceaux dont un 25 ans annoncé comme "une vieille chanson punk", par Nicolas le chanteur, et une mystérieuse reprise chantée par le guitariste Sébastien et Sonia…Soit une conclusion inattendue et surprenante pour un concert (bien qu’un peu court) très attachant.
Rodérick