WILLARD GRANT CONSPIRACY – Everything’s fine
(Slow River / Rykodisc)
Le dernier album des Willard Grant Conspiracy s’appelle "Everything’s fine" mais il aurait pu s’intituler "Everything’s under control" tant cet album semble maîtrisé et abouti. Alors que "Mojave" pouvait peut-être manquer d’homogénéité et incitait à la rêverie, les chansons d’ "Everything fine" semblent former un ensemble cohérent et nous emmènent, comme l’invite la photo de la pochette, sur les routes. On voit donc du paysage (du Nevada aux forêts près de Lowell, Massachussets, les lieux ont de l’importance et les atmosphères bien rendues) mais on a surtout l’impression que le voyage est le moyen de faire le point sur des sentiments intimes pouvant être sombres et destructeurs. Les thèmes abordés vont ainsi de la mort ("Notes from the waiting room ") au rejet et au dénigrement ("Wicked ") en passant par les fameuses drinking songs ( " The drunkard’s prayer " et " Closing time" qui est la réponse à " The Licensing Song " de Michael J Sheehy le cousin anglais de Robert Fisher). Cependant l’album n’est pas totalement pessimiste : la musique a pris de nouvelles sonorités plus chatoyantes et avec la chanson " The beautiful song " le chanteur se souvient avec plaisir de l’être aimé.
Je disais pour commencer que cet album était abouti, ceci est principalement vrai pour la musique et on a l’impression que le groupe emmené par Paul Austin à pris de l’assurance ce qui leur permet de commencer à s’éloigner de manière constructive des terrains trop balisés de l’alternative country (même si "Ballad of John Parker" ressemble à du
Sixteen Horsepower, "The beautiful song " est presque pop).
Everything’s fine est donc une bien belle confirmation pour ce groupe qui
devient d’album en album de plus en plus indispensable.
Hélène
Notes From The Waiting Room
Christmas In Nevada
Kite Flying
Wicked
Hesitation
Ballad Of John Parker
Southend Of A Northbound Train
The Beautiful Song
Drunkards Prayer
Closing Time
Massachusetts