PJ Harvey – Stories from the city, Stories from the sea
(Island)
PJ Harvey vieillit. Lentement, doucement, une ride par ci, un peu de poids par la, comme tout le monde elle change. Et sa musique change aussi, une ride par ci, un peu de poids par là, beaucoup parfois. "Stories from the City, Stories from the sea" a été enregistré entre New York et le Dorset. PJ Harvey, la jeune fille hargneuse de "Dry" a quitté sa campagne (rude et jolie) pour gagner la ville et ce voyage l’a transformée. Au contact des New-yorkais elle s’est policée. Elle a perdu ce côté "sauvageonne pleine de charme qui ne sait pas si elle va griffer ou embrasser". Elle y a gagné une certaine maturité même si maturité n’est pas vraiment le mot qui convient. Pour être bref je dirais qu’elle s’est découvert un fort penchant pour les poétesses urbaines de Patti Smith à Venus Falling. Le problème de "Stories from the City, Stories from the sea" c’est que Polly Jean ne semble pas bien maîtriser ses nouveaux atours, qu’elle s’empêtre parfois dans les ourlets de ses manches trop amples et que ses créations en pâtissent en prenant des traits balourds (This is Love, Good Fortune). Pourtant, quand elle laisse de coté le maniérisme forcené, elle réussit sans peine à surprendre et enthousiasmer (A Place Called Home, The whores hustle and the hustlers whore, Kamikaze). Malgré cela "Stories from the City, Stories from the sea" reste un album un tantinet bancal ne tombant jamais dans le pire mais rarement dans le meilleur. Je n’ai pas retrouvé la lumière crue de "Dry" qui m’avait révélé les charmes de la miss. Un peu comme après la sortie de "Rid Of Me" et la semi déception qui suivit les premières écoutes, je vais attendre patiemment la sortie des demos qui doivent être superbes.
Gildas
Big exit
Good Fortune
A Place Called Home
One Line
Beautiful Feeling
The Whores Hustle and the Hustlers Whore
This Mess We’re In
You Said Something
Kamikaze
This is Love
Horses in my Dream
We Float
(Island)