HER SPACE HOLIDAY – Home is where you hang yourself
(Tiger Style Records / Wichita recordings / import)
Jusqu’à présent Her space Holiday était synonyme de pop de chambre (sans mauvais jeu de mots) façon Sarah records. Le charme suranné des guitares solubles dans l’air et du chant en suspension. Il y avait bien eu quelques tentatives maladroites d’introduction d’électronique sur de précèdents ep mais rien de révolutionnaire. Et puis Il y a eu cet ovni au titre sans ambiguïté "Home is where you hang yourself", mêlant une electronica délicate a la Bedhead et des boucles de guitares à la Spoonfed Hybrid. Un peu plus et on croirait avoir retrouvé Ian Masters.
Atmosphérique, flottant entre deux nuages "Home is where…" est gavée de pop song douces et délicates enluminées par l’usage intelligent de l’électronique. Le résultat peut être hypnotique ("snakecharmer", très réussi) ou tout simplement émouvant ("a matter of trust", meilleur morceau de l’album à mon avis). Le travail folk des guitares ne dépareillerait pas sur les plus beaux morceaux de Red House Painters et les ambiances créées de mains de maître par Marc Bianchi rappellent sans se forcer Hood. Tout est dans l’abstraction, le jeu du silence, la souplesse des guitares discrètes et les beats arythmiques qui bercent sans en avoir l’air ("sleeping pills"). "Homecoming" termine l’album sur une note un peu plus chaude grâce à une trompette souriante et invite instamment à relancer la lecture de ce petit bout de paix flottante.
Pour les chanceux qui réussiront à mettre la main sur le pressage américain sachez que le second cd est constitué de morceaux de Aspera Ad Astra, Duster, Bright Eyes, Mahogany, Novasonic et Micromar remixés à la sauce Her space Holiday.
Gildas
Home Is Where You Hang Yourself
Snakecharmer
Through The Eyes Of A Child
A Matter Of Trust
The Doctor And The DJ
Sleeping Pills
Famous To Me
Can You Blame Me?
Sugar Water
Homecoming