V/A – SONGS FOR THE BLUE TIMES
(Autoreverse)
Pour s’y retrouver dans la production musicale pléthorique du moment, c’est bien pratique, une compilation. On va bientôt avoir du mal à s’y retrouver dans la production pléthorique de compilations, mais ce n’est pas une raison pour négliger le potentiel de découvert d’un CD assemblé avec amour par un label ou un webzine bienveillant. Illustration parfaite avec « Songs for the Blue Times – a suicidal pop collection », compilé par les espagnols (bienveillants) du label Autoreverse : j’envie sincèrement ceux qui vont découvrir avec ce disque Tram, les Montgolfier Brothers ou Broken Dog, et ensuite se précipiter (ou essayer, parce des disques comme ça se méritent…) sur les albums respectifs de ces artistes. Moi même qui ai déjà donné, je me surprends à rester béat d’admiration devant le superbe et nuageux « Nothing Left To Say » de Tram, presque un an après la découverte de l’album. Mais le reste du menu n’est pas en défaut, aux intriguants tourangeaux de Air Wave, déjà croisé chez Acétone ou Vespertine, succèdent la pop parfaite de For Stars ou les instrumentaux climatiques de Vitesse et Osaka. Melochrome célèbre le mariage réussi entre, disons, les Field Mice et les Boo Radleys. Comme le titre l’indique, on n’est pas là pour rigoler, mais plutôt pour parer ses hivers intimes de petits sourires tristes, transformer les flocons en duvet. Une compilation, fait rarissime, parfaitement homogène qu’achève Piano Magic par un titre seulement présent sur un 7″ jusqu’à maintenant : « The Canadians Brought Us Snow ». Avec « Songs for the Blue Times », vous avez tout ce qu’il vous faut pour la faire fondre pendant 74 minutes.